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En 1950, la production halieutique (poisson, crustacés et mollusques) issue de l'aquaculture s'élevait à peine à 0,6 million de tonne. En 2016, celle-ci atteignait 80 millions de tonnes, soit 47 % de la production totale (pêche + aquaculture). C'est même 53 % si l'on exclut la part destinée à des utilisations non alimentaires (farine et huile de poisson). C'est la première fois que l'aquaculture dépasse ainsi la pêche pour la production de poisson. Autre fait marquant, 70 % des espècesespèces aquatiques d'élevage sont désormais nourries par l'homme, un chiffre en hausse de 10 points depuis 2000 (ce chiffre comprend les crustacés et mollusques).
La carpe domine largement le classement des espèces les plus prisées dans l’aquaculture. © C.D, Futura, d’après FAO.
Pas moins de 369 espèces de poissons sont actuellement élevées dans les fermes aquacoles, d'après la FAOFAO. Malgré cette grande diversité, certains poissons dominent largement la production. Les 20 premières espèces représentent ainsi 84,2 % de la production. Dans le top 10, on trouve plusieurs espèces s'apparentant à la carpecarpe, le carassin, le catla et le rohu étant des poissons assez proches. L'avantage de la carpe, c'est que ce poisson d’eau douce est végétarienvégétarien, contrairement au saumonsaumon ou à la truitetruite qui doivent eux être nourris avec... de la farine issue d'autres poissons. La carpe se nourrit d'alguesalgues et de zooplanctonzooplancton, même si on ajoute de plus en plus souvent de la pâte de sojasoja ou des fibres de riz dans leur alimentation. Elle offre donc un bon rendement en termes de prix. Autre espèce en vogue : le tilapiatilapia, dont la production a doublé en six ans, atteignant 4,2 millions de tonnes en 2016.
L’aquaculture alimente le boom de la consommation
La quantité de poisson pêché en mer ne progressant plus depuis les années 1980, c'est donc essentiellement l'aquaculture qui contribue à l'essor de la consommation de poisson dans le monde. Celle-ci est ainsi passée de 9 kgkg en 1961 à 20,2 kg en 2015, soit une augmentation moyenne d'environ 1,5 % par an. En France, elle atteint même 35 kg par an. Et cela devrait encore progresser, prévoit la FAO qui anticipe du coup une production aquacole de 109 millions de tonnes en 2030 pour couvrir la demande.