324 mètres. C’est la hauteur officielle de la tour Eiffel. Mais celle-ci varie de quelques centimètres au fil des saisons. La conséquence d’un phénomène bien connu des physiciens.
au sommaire
En 1889, Paris accueille la dixième édition de l'Exposition universelle comme une vitrine des réalisations industrielles de différents pays du monde. Et c'est à cette occasion que la tour Eiffel est construite. Depuis, elle a accueilli des centaines de millions de visiteurs. Des visiteurs toujours impressionnés par sa taille, mais qui ignorent sans doute que celle-ci n'est en réalité pas immuable.
À l'origine, la tour Eiffel mesurait 312 mètres de haut. De quoi en faire pendant longtemps le monument le plus élevé du monde. Et pendant encore plus longtemps, la structure la plus haute de France. Depuis, l'ajout d'antennes en son sommet est venu régulièrement en rehausser la taille. Sa hauteur officielle actuelle est de 324 mètres grâce à un dernier émetteur UHFUHF installé en l'an 2000. Mais c'est sans compter quelques variations saisonnières.
La dilatation thermique
Car la tour Eiffel est constituée d'une charpentecharpente métallique pesant quelque 7.300 tonnes. Son poids total est de l'ordre de 10.100 tonnes. Et tout, ce ferfer reste à la merci d'un phénomène physiquephysique que l'on appelle la dilatation thermique. Un phénomène qui veut qu'à pressionpression constante, le volumevolume d'un corps augmente lorsque sa température augmente. Et inversement. Ainsi en été, la tour Eiffel - construite à partir de matériaux dont le coefficient de dilatationdilatation apparaît relativement important - a tendance à grandir et en hiver, à s'affaisser de quelques centimètres. Elle peut perdre jusqu'à 10 centimètres lorsqu'il fait froid. Tout en gagnant jusqu'à 20 centimètres lorsque les températures augmentent vraiment.
La dilatation thermique est aussi à l'origine d'un autre phénomène : le fait que la tour Eiffel peut pencher avec la chaleur. Il suffit pour cela que le soleilsoleil chauffe un côté de la Dame de fer qui se met alors à s'incliner légèrement du côté opposé. Pas de plus de quelques centimètres toutefois.
Les vents violents peuvent faire osciller le haut de la structure. Comme en décembre 1999, lorsque la tempête Lothar a soufflé sur Paris à quelque 115 km/h et fait vaciller la tour avec une amplitude de 13 centimètres.