Lorsque l'on parle de température relevée, il est nécessaire de préciser de quelle température il s'agit exactement. Il arrive en effet que des confusions aient lieu entre la température de l'air, celle de surface, ou encore celle ressentie. Quelle est la différence et quelle est la plus valable ?
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Certains organismes météométéo peuvent parfois annoncer des valeurs étonnantes, qui donnent l'impression qu'il y a eu une erreur. Il est en effet possible de communiquer sur une température de l'airair de 45 °C, une température ressentie de 50 °C, ou encore une température au sol de 60 °C ! Toutes ces informations sont justes, mais elles ne renvoient pas aux mêmes concepts.
La température de l'air, la valeur de référence
La température de l'air est l'indicateur de référence pour le suivi de la météo et du climat. C'est cette température qui apparaît sur les cartes de prévision météo, dans les relevés de records ou encore dans les études sur l'évolution du climat. Il s'agit de la mesure de la température de l'air sous abri, à une hauteur de 1,5 mètre du sol. L'instrument de mesure de la température de l'air est le thermomètre, ou parfois une sonde. Pour qu'une valeur soit officielle, il faut qu'elle provienne d'une station météo approuvée par le service météo national : en France, il s'agit de Météo France. Relever la température chez soi, avec un thermomètre, ou même sa propre station météo, ne donne donc pas lieu à des températures officielles. De même, les records ne sont validés que s'ils proviennent de stations météo officielles, que ce soit en France ou à l'étranger.
La température ressentie, une indication sur les risques pour le corps
La température physiquephysique ressentie est la plus proche de celle que notre corps perçoit : celle-ci varie en fonction de plusieurs paramètres météo, comme le vent, l'humidité, l'ensoleillement. La sensation de chaleurchaleur ou de froid est en effet différente en fonction de ces paramètres, voilà pourquoi les scientifiques ont mis au point deux indices : un indice qui donne la sensation de froid, et un indice qui donne la sensation de chaleur. Lorsqu'il y a du vent, notre peau s'assèche et l'humidité présente sur la peau disparaît : la sensation de fraîcheur ou de froid est donc plus vive. C'est ce que l'on appelle le refroidissement éolien. Le ressenti lié au froid provient donc d'un calcul prenant en compte la température de l'air prévue ou relevée, ainsi que la vitesse du vent. Cet indice est utile dans les régions froides, et en ce qui concerne la sensation de chaleur, on utilise l'humidex, qui lui, prend en compte l'humidité. On peut donc avoir une température de 42 °C avec un ressenti de 50 °C.
La température de surface, un relevé au sol
La température de surface relevée de manière officielle en Espagne lors du mois de juillet 2023 a fait le buzz sur les réseaux sociauxréseaux sociaux : 60 °C en Espagne citée par la députée Sandrine Rousseau pour pointer du doigt les effets du réchauffement climatique. La valeur est bien réelle, sauf qu'il ne s'agit pas de la température de l'air, mais de celle de surface.
En fonction du type de sol, ou encore de sa couleurcouleur, la température de surface (également appelée température au sol) peut monter très haut : jusqu'à 20 °C au-dessus de la température de l'air. Mais cette température au sol fluctue très vite, dans un sens comme dans l'autre, en fonction de l'ensoleillement et du cycle jour-nuit. Comme l'explique la climatologue du Giec Valérie Masson-Delmotte, « cette température de surface est mesurée par des capteurscapteurs infrarougesinfrarouges embarqués dans les satellites », qui « donnent accès à l'estimation de la température de brillance de la surface ».
Ce n'est donc pas la température qui apparaît sur les cartes de prévision météo, ni sur les relevés de records. Elle est cependant très utile pour avoir une idée de l'énergieénergie présente en surface, ainsi que pour les secteurs industriels et agricoles.