Les tempêtes et orages, souvent redoutés pour leur potentiel destructeur, captent l'intérêt pour leur prédiction et leur gestion préventive. Malgré les progrès dans les techniques de prévision météorologique, la nature complexe de ces événements persiste en tant que défi majeur pour les spécialistes, défiant même les experts les plus chevronnés dans leur anticipation.

De manière générale, l'exercice de la prévision météorologique semble difficile. Nous en faisons tous l'expérience très régulièrement. Mais certains événements plus que d'autres sont compliqués à prévoir, même pour des spécialistes. Et les orages sont de ceux-ci. Pour deux grandes raisons :

  • Les orages sont liés à des phénomènes physiques complexes.
  • Les orages sont de courte durée et concernent des zones limitées (à l'échelle météorologique).

Rappelons d'abord que pour qu'un orage éclate, il faut impérativement que des cumulonimbus se développent. C'est d'ailleurs pourquoi on appelle couramment ces nuages, des nuages d’orage. Et il existe aujourd'hui des modèles numériques capables de pointer les zones géographiques dans lesquelles les conditions sont réunies pour que se développent de tels nuages.

En France métropolitaine, le mois de mai marque généralement le début de la saison des orages. Les couches les plus basses de l’atmosphère en effet commencent à se réchauffer alors qu’en altitude persiste de l’air froid. © skeeze, Pixabay, CC0 <em>Creative Commons</em>
En France métropolitaine, le mois de mai marque généralement le début de la saison des orages. Les couches les plus basses de l’atmosphère en effet commencent à se réchauffer alors qu’en altitude persiste de l’air froid. © skeeze, Pixabay, CC0 Creative Commons

Des prévisions de plus en plus fiables

Mais ces modèles peinent encore à fournir une information précise. Leur résolution spatiale n'est pas suffisante. D'autant plus que, parlant de déclenchement d'orages et de leur intensité, entrent en ligne de compte toute une série de paramètres annexes et très locaux : profil thermique vertical de l'atmosphère, humidité des sols, nature du sol, type de végétation, configuration du relief, etc.

Ainsi Météo France travaille à l'amélioration de ces modèles et à la précision des données qui leur sont injectées. Et des experts s'attèlent à interpréter les résultats obtenus. Pourtant aujourd'hui, l'erreur reste de l'ordre de grandeur de la taille des phénomènes orageux, en d'autres mots, de quelques dizaines de kilomètres. Résultat tout de même : depuis quelques années, 80 % des départements classés en vigilance orange ont bien été frappés par des orages forts ou violents. Un taux de pertinence qui semble en hausse puisqu'entre 2004 et 2009, il n'était que de 70 %.

Quel est l'endroit le plus sûr durant un orage ?

Le lieu le plus sûr pendant un orage est à l'intérieur d'un bâtiment solide et sécurisé, comme une maison ou un bâtiment en dur avec un système de mise à la terre. Évitez les endroits exposés tels que les abris ouverts, les véhicules non sécurisés et les zones près des arbres ou des poteaux électriques. Il est recommandé de rester à l'écart des fenêtres, des portes et des appareils électriques pendant l'orage, et de ne pas utiliser de téléphone filaire ou d'appareils électriques jusqu'à ce que l'orage soit passé. En cas d'impossibilité de trouver un abri solide, il est conseillé de se baisser dans une zone basse, de s'accroupir sur la pointe des pieds, de garder les pieds joints et la tête baissée pour minimiser les risques d'être touché par la foudre.