Présent dans plusieurs régions françaises, cet insecte invasif se rassemble parfois en colonie et par centaines dans les habitations. Fléau pour les cultures, la punaise diabolique est-elle dangereuse pour l’homme ?


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    La punaise diabolique, du nom scientifique Halyomorpha halys, est une espèce invasiveespèce invasive venue d'Asie. Observée en Europe depuis 2007, elle est présente en France depuis 2012 dans la plupart des régions, notamment en Alsace, dans les Alpes Maritimes ou à Paris. Elle est aussi parfois surnommée punaise asiatique en raison de ses origines. À l'automne, la punaise a la mauvaise habitude de pénétrer dans les habitations, se rassemblant parfois en colonie, jusqu'à plusieurs centaines d'individus, ce qui peut être assez effrayant. La punaise diabolique se reproduit généralement deux fois par an, une femelle donnant environ 200 œufs par ponte.

    Comment reconnaître la punaise diabolique ?

    La punaise diabolique mesure entre 12 et 17 millimètres de long et 7 à 10 millimètres de large. Elle est reconnaissable à son dosdos brun-gris, des motifs clairs sur les bords de ses élytres (ailes dures et cornées spécifiques aux coléoptères) et les deux marques blanches sur ses antennes ; la punaise européenne possédant trois marques à intervalle régulier. 

    La punaise diabolique est reconnaissable à ses antennes dotées de deux marques blanches. © Hectonichus, <em>Wikimedia Commons</em>, CC by-sa 4.0
    La punaise diabolique est reconnaissable à ses antennes dotées de deux marques blanches. © Hectonichus, Wikimedia Commons, CC by-sa 4.0

    La punaise diabolique est-elle dangereuse ?

    Si sa présence est envahissante, la punaise diabolique ne pique pas et n'est pas dangereuse pour l'Homme ni pour les animaux de compagnie. Elle ne transmet pas non plus de maladies comme la tique. Elle peut s'avérer allergisante dans de rares cas, lorsqu'elle est écrasée par groupe, en grand nombre.

    Cet insecte envahisseur est en revanche un véritable fléau pour les cultures. Particulièrement friande de fruits et de légumes, elle inflige de lourdes pertes aux vergers (cerisiers, pommiers, pêchers, citronnierscitronniers, poirespoires, noisetiers...). En piquant les fruits et les branches pour se nourrir de leur sève, elle entraîne leur pourrissement en quelques jours. Chez les particuliers, la punaise diabolique s'attaque aux plantes ornementales, aux arbustes et aux potagers. En tant qu'espèce envahissante, elle est également susceptible d'entraîner la disparition d'autres insectes autochtones. 

    Les larves de punaise diabolique causent des ravages aux arbres fruitiers, vignes et cultures de maïs. © Sandrine Rouja, Flickr
    Les larves de punaise diabolique causent des ravages aux arbres fruitiers, vignes et cultures de maïs. © Sandrine Rouja, Flickr

    Comment se débarrasser de la punaise diabolique ?

    La tentation est grande de l'écraser, mais la punaise émet une mauvaise odeur lorsqu'on l'écrase en activant ainsi ses glandesglandes odoriférantes. On peut donc la saisir avec une feuille de papier toilette pour la faire sortir ou la jeter dans la cuvette des WC. Déposer de l'huile essentielle de menthe ou frotter de l'ailail contre le rebord de la fenêtrefenêtre permettrait de la faire fuir, mais sans résultat garanti. À plus grande échelle, il n'existe malheureusement pas de moyens de lutte efficace contre la punaise diabolique. À l'étranger, des travaux sont en cours pour trouver des piégeages et des agents de lutte biologique.

    Afin de participer à son recensement, vous pouvez signaler sa présence sur le site du Muséum national d’histoire naturelle ou via l’application AGIIR de l'Inra.