En 2020, la France a encore produit plus de 315 millions de tonnes de déchets. Un chiffre en baisse par rapport aux années précédentes, mais qui classe tout de même notre pays dans le peloton de tête des plus gros producteurs de déchets d’Europe. Même s’il rentre dans la moyenne lorsqu’il s’agit de considérer la production de déchets par habitant.
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Chaque année, l'Agence de la transition écologique (Ademe) publie des chiffres clés qui permettent de faire le point sur la question sensible de la production et de la gestion des déchets en France. L'édition 2023 a livré les chiffres de 2020. Cette année-là, la France produisait 315 millions de tonnes de déchets, une baisse de 8 % par rapport à 2018. Malheureusement, les experts analysent cette baisse comme essentiellement due à une diminution des activités économiques pendant la crise du Covid-19Covid-19. Rapportée à la population française, la production de déchets représentait 4,7 tonnes par habitant en 2020.
Des déchets issus de différents secteurs
315 millions de tonnes de déchets, c'est à peu près ce que la France produisait en 2006. Et dans cette massemasse, on compte :
- 213 millions de tonnes de déchets de constructionconstruction,
- 68 millions de tonnes issues des autres activités économiques,
- 34 millions de tonnes de déchets ménagers, soit 496 kilos par habitant.
Notez également qu'en 2020, la France a produit 11 millions de tonnes de déchets dangereuxdéchets dangereux. Des déchets qui contiennent des éléments toxiques ou dangereux pour la santé humaine ou pour l'environnement. Des solvantssolvants, des hydrocarbureshydrocarbures, des acidesacides, etc.
Le gaspillage alimentaire, quant à lui, représente près de 10 millions de tonnes de déchets produits. Mais la France s'est engagée à réduire drastiquement ce chiffre. Dès 2024, les biodéchets -- qui comptent pour plus d'un tiers de nos poubelles -- devront être triés et déposés dans un composteur.
Réduire notre production de déchets
Car, de manière générale, l'objectif est aujourd'hui, face à la crise environnementale et au risque de pénuries de matièresmatières premières, de sortir du modèle classique d'économie linéaire pour passer à un modèle d'économie circulaire. Prévention, réemploi, réutilisation, réparation, recyclage et valorisation devraient aider à poursuivre la diminution des quantités de déchets envoyés en centre de stockage des déchets.
Depuis 20 ans déjà, la production de déchets ménagersdéchets ménagers baisse régulièrement. De 1,5 % par an entre 2000 et 2011 et plutôt de 1 % par an ensuite. L'objectif fixé par le plan national de prévention des déchets est de réduire de 15 % les quantités de déchets ménagers par habitant en 2030 par rapport à 2010.
Valoriser les déchets qui restent
En 2020, tous déchets confondus, 72 % des déchets ont été valorisés, dont 54 % par le recyclagerecyclage. En 4 ans toutefois, la part des déchets envoyée en centre de stockage n'a baissé que d'un point, passant de 27 à 26 %. Le recul est plus net depuis 2000.
Le saviez-vous ?
Le préfet Poubelle avait déjà prévu, à la fin du XIXe siècle, de doter chaque logement de la capitale de trois containers afin de permettre aux Parisiens de trier leurs déchets. Mais l’idée a rapidement été abandonnée et ce n’est qu’en 1992 que le tri sélectif est adopté.
Concernant les seuls déchets ménagers, le tonnage mis au stockage baisse d'environ 3 % par an. Et celui envoyé en centre de tri - et donc destiné à être recyclé ou au moins valorisé -- a plus que doublé entre 2000 et 2020.
En 2020, 14,5 millions de tonnes de déchets ont été incinérées avec récupération de l'énergieénergie produite. Des déchets essentiellement agricoles et industriels. Les spécialistes parlent de valorisation énergétiquevalorisation énergétique. Le tout pour une production de plus de 22 000 gigawattheures -- surtout thermiques. C'est plus que la moyenne européenne.
