L'installation d'un mur végétal ou d'un jardin vertical est possible à l'intérieur d'une maison, à certaines conditions, mais quel est son intérêt ? Découvrez à quoi sert un mur végétal intérieur.
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Outre l'aspect esthétique, un murmur végétal intérieur apporte de l'humidité à l'airair ambiant. Il est aussi présenté comme un moyen d'assainir l'air de la maison, ce qui est vrai, mais doit être relativisé.
Quelles conditions pour un mur végétal intérieur ?
Plusieurs critères doivent être réunis pour bien choisir son mur végétal intérieur :
- un apport de lumièrelumière suffisant est la condition principale. De plus, l'éclairage doit arriver par le haut, au risque de voir les plantes pousser de façon anarchique ;
- les essences doivent être bien choisies, notamment en fonction de l'éclairage disponible. Les plantes grimpantes, comme le lierre, sont bien sûr possibles, mais différents dispositifs permettent d'installer des plantes en pot, d'origine tropicale en particulier. Les fleuristes sont les premiers conseillers à consulter ;
- choisir un support adéquat. Il en existe de différents types, proposés par des entreprises spécialisées : feutre horticole (dans lequel on peut creuser des petites cavités pour loger les plantes), sphaigne (une moussemousse qui retient l'eau, mais dont l'effet d'acidification ne convient pas à toutes les plantes) et des assemblages de pièces en plastiqueplastique, voire avec des fixations magnétiques ;
- l'arrosage peut être assuré par des systèmes automatisés constitués d'un bac d'eau au pied du mur, une pompe et un système de goutte-à-goutte dans la partie supérieure.
Isolation phonique
Le mur végétal intérieur est aussi un excellent isolant phonique, atténuant les bruits extérieurs mais aussi les échos.
Effet thermique du mur végétal intérieur
Les plantes dégagent de la vapeur d'eau, rafraîchissant ainsi l'atmosphère intérieure, ce qui est agréable en période de chaleurchaleur.
Effets sur la qualité de l'air
Les promoteurs d'un assainissementassainissement de l'air intérieur par les végétaux sont le plus souvent des enseignes commerciales proposant justement des équipements ou des services autour des murs végétalisés. Des études scientifiques existent sur l'efficacité de cette phytoremédiation -- c'est le terme, aussi utilisé pour la dépollution de l'eau et des sols --, mais elles sont rares. Dans les années 1970, la NasaNasa s'est intéressée à la question pour contrôler la qualité de l'air confiné dans un vaisseau spatial. Les polluants intérieurs étudiés sont les COV (composés organiques volatilscomposés organiques volatils), très courants dans les habitats, comme le benzènebenzène, ainsi que le formaldéhydeformaldéhyde, notamment utilisé dans les colles des moquettesmoquettes, et le monoxyde de carbonemonoxyde de carbone. On sait aujourd'hui que la plus grande part de cet assainissement n'est pas à mettre au crédit de la plante elle-même, mais des micro-organismesmicro-organismes présents dans la terre.
En 2009, toutefois, une équipe de l'université de Géorgie (États-Unis) démontrait que les plantations de lierre, de misère pourpre et d'aspergeasperge étaient les meilleures absorbeuses de COV. Mais sur le plan quantitatif, ses conclusions rejoignent celles du programme français Phytair. Dans les conditions réelles d'un habitat, l'effet d'assainissement est extrêmement faible. Mieux vaut, et très largement, agir sur les sources de pollution (moquette, fumée, etc.) et, surtout, aérer fréquemment l'habitation.
Par ailleurs, l'absorptionabsorption du gaz carbonique (CO2), due à la photosynthèsephotosynthèse, est elle aussi d'un niveau très faible, d'autant que les plantes vertes respirent elles aussi. La nuit, elles sont consommatrices d'oxygène (mais là aussi, de façon négligeable pour nous).
Pense-bête : S'assurer de l'étanchéitéétanchéité de la face arrière du mur végétal, au risque de voir apparaître de la moisissure.