Que l’on chasse le canard ou le sanglier, que l’on cherche un chien de battue ou un chien d’arrêt, voici les meilleures races de chiens pour aider le chasseur à débusquer et ramener les proies.
au sommaire
« Il n'existe pas de meilleur chien de chasse dans l'absolu », prévient André Varlet, directeur de la Centrale canine. Un épagneul sera ainsi très doué pour rapporter un faisan tombé dans un buisson, mais pas du tout pour débusquer un renard dans son terrier. Parmi les 10 groupes de chiens officiels, sept peuvent être employés pour la chasse.
Les terriers et teckels
Les terriers et les teckels sont des chiens de taille modeste (6 à 9 kgkg) adaptés à la chasse au petit gibier : blaireau, lapin, lièvre, renard... Il doit être suffisamment petit pour déloger les animaux de leur terrier, avoir un très bon odoratodorat, et être « criant », c'est-à-dire aboyer fort pour prévenir le chasseur. « Ce sont aussi des chiens courageux, qui n'hésitent pas à s'attaquer à plus gros qu'eux, et persévérants, pour pister le gibier sur de longues distances », indique André Varlet. Les teckels apprécient aussi l'eau et sont capables de ramasser des canards tombés dans un étang.
Les chiens courants
Le groupe des chiens courants (beagle, brachet allemand, basset, griffon vendéen...) est destiné à chasser les animaux à poils, petits et gros : lièvre, renard, lapin, sanglier, chevreuil. Il chasse en meute et doit être capable de suivre le même animal sur une longue distance sans se laisser disperser. À la fois obéissant et autonome, il doit avoir une voix profonde qui s'entend à plusieurs kilomètres à la ronde pour guider les tirs des chasseurs. Il s'adapte à tous types de terrain.
Les chiens d’arrêt
Les chiens d'arrêt (épagneul breton, braque allemand, setter anglais, pointer...) sont utilisés pour signaler la présence du gibier et le « bourrer » (forcer son arrêt), puis le rapporter une fois abattu. On l'utilise principalement pour la chasse au perdreau, faisan, caille, bécasse ou canard. Le chien d'arrêt a comme principale qualité un excellent odorat qui lui permet de sentir l'odeur du gibier portée par le vent. Il trace alors de rapides zigzags jusqu'à s'approcher suffisamment de la proie sans la faire fuir. Une fois le chasseur arrivé, il fait s'envoler l'oiseauoiseau que le chasseur peut alors tirer.
Les chiens rapporteurs ou leveurs de gibier
On trouve dans cette catégorie le Golden retrieverGolden retriever, le labrador, le cocker, le Springer anglais ou encore le barbet. Contrairement au chien d'arrêt, le chien rapporteur sert à rabattre le gibier vers le chasseur et à repérer où est tombée la proie pour la rapporter à son maître. « Ce sont des chiens obéissants, avec un très bon odorat et qui doivent avoir un excellent "marking", observer et garder en mémoire les différents points de chute », indique André Varlet. Ce sont de chiens « durs au mal », qui n'hésitent pas à s'engager dans les ronces et les broussailles pour récupérer un lapin ou un faisan. Le Golden retriever ou épagneul d'eau est aussi un excellent nageur capable d'aller chercher un canard tombé au milieu d'un étang.
Les chiens nordiques et primitifs
Ces chiens type spitz finlandais ou laïka russo-européen sont utilisés en Scandinavie pour chasser le gros gibier : rennerenne, ours, élanélan... Ils possèdent un bon sens de l'orientation et acculent leur proie aux abois.
Les lévriers
La chasse au lévrier est interdite en France mais encore pratiquée en Espagne, au Portugal, dans certains pays de l'Europe de l'Est et en Russie. Le lévrier chasse à vue sur terrain dégagé et n'a donc pas forcément besoin d'un bon odorat. En revanche, il est très rapide et doit savoir anticiper les trajectoires d'un lièvre ou d'un loup. Les races préconisées sont le lévrier greyhound, le lévrier galgo ou le barzoï de Russie.
Finalement, quel chien choisir si l'on pratique un peu tous les types de chasse ? « Je conseille comme chien de chasse polyvalent un chien d'arrêt type braque allemand, épagneul allemand ou griffon allemand, préconise André Varlet. Il va pouvoir à la fois rechercher, signaler et achever le gibier, même s'il n'a pas d'aussi bonnes qualités de pisteur et de voix que les chiens de battue et les chiens courants ».