On confond souvent les deux plantes qui d’ailleurs ne sont pas même des arbres ! Mais peut-on trouver des cocotiers dans le désert ? Et ces magnifiques spécimens que l’on voit sur les plages sont-ils des palmiers ou des cocotiers ?
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Les palmiers forment une famille botanique appelée Arécacées ou Arecaceae. Cette dernière fait partie des plantes à fleurs dans l'ordre des monocotylédones, qui comprend également les bananiers, les joncs ou les orchidéesorchidées. Le palmier n'est donc pas un arbre à proprement parler : il n'a pas de tronc mais un stipe, une tige remplie de moelle ou de fibres, et n'a pas de branches mais des palmes. La famille des palmiers recouvre une grande diversité, avec plus de 2.600 espèces réparties en 180 genres. La plupart poussent dans les climats tropicaux et subtropicaux, mais peuvent se trouver dans des habitats très différents : forêts tropicales, mangrovesmangroves, désertsdéserts. On en rencontre même dans les Andes à plus de 4.000 mètres d'altitude.
Le cocotier, une espèce de palmier des zones tropicales
Le cocotier (Cocos nucifera) est simplement une espèce de palmier. Il peut atteindre 30 mètres de haut et possède un stipe fin et effilé avec de grandes palmes pennées vert vif mesurant entre trois et six mètres. Les noixnoix ovoïdes sont accrochées à la base des palmes en hauteur. Originaire d'Inde, on trouve aujourd'hui le cocotier dans toutes les îles du Pacifique et de l'océan Indien ainsi qu'en Afrique et en Amérique. Sa zone de distribution reste cependant limitée aux climats chauds, car il peut mourir si les températures descendent en dessous de 10 °C. Les plantes que l'on observe en extérieur dans nos régions dans le sud de la France sont donc des palmiers. Ceux de l'emblématique promenade des Anglais à Nice sont ainsi des Phœnix canariensis, aussi appelés palmiers des Canaries ou faux dattiers.
Pour ajouter à la confusion, de nombreux palmiers portent le nom commun de cocotier alors qu'ils n'en sont pas, comme Jubaea chilensis (cocotier du Chili), Syagrus romanzoffiana (cocotier plumeux), ou encore Lodoicea maldivica (cocotier de bord de mer) dont le fruit appelé « coco-fesses » porteporte deux lobes caractéristiques.
15 arbres remarquables à protéger
Dans les traditions populaires, on retrouve souvent nos vieux arbresarbres comme compagnons provisoires d'un héros de l'histoire de France. Saint Louis rendait la justice sous un chêne, Jeanne d'Arc priait près d'un tilleultilleul et Napoléon observait les champs de bataille depuis des points de vue ornés d'un grand arbre servant de repère. Près de la commune de Merles, dans le Tarn-et-Garonne, une fontaine abreuva en 1579 le bon roi Henri IVHenri IV, de passage sur ces terresterres. Le gros chêne, qui domine le site, accueillit-il le Vert-Galant pour un repos réparateur, on peut l'imaginer. Toujours est-il que le chêne est depuis longtemps appelé au pays le chêne d'Henri IV.
Cet arbre est un chêne pédonculé, appartenant à la famille des Fagacées, présent dans tout l'hémisphère Nordhémisphère Nord mais préférant les altitudes inférieures à 1.300 mètres. Ce Quercus robur, chêne robuste, peut dépasser les 40 mètres de hauteur et son envergure est tout aussi impressionnante. Il vit gaillardement jusqu'à 500 ans et peut atteindre le millénaire. Le boisbois de chêne est un matériaumatériau majeur dont les qualités sont remarquables en charpenterie, en menuiserie, en tonnellerie ; évidemment, il est incontournable en ébénisterie. C'est un bois de cheminéecheminée qui chauffe bien et se consume lentement. Ses fruits, les glands, nourrissent les cochons et les sanglierssangliers. Autrefois, les tanneries récupéraient les écorces pour le tannage du cuir. Enfin, la sciure de chêne a fait les beaux jours de l'industrie papetière.
© Georges FetermanGeorges Feterman, Futura