Du Megalodon au Sarcosuchus, en passant par le Gigantopithèque, la Terre a jadis été peuplée de créatures colossales, bien plus grandes que leurs équivalents modernes. Une différence de taille qui s'explique par l'évolution, le climat, et les ressources alimentaires, et nous préserve aujourd'hui d'être jamais face à un singe de 4 mètres de haut.


au sommaire


    Vous trouvez le gorille et le requin impressionnants ? Sachez pourtant qu'ils passeraient pour d'innocentes peluches face à leurs ancêtres... Eux, et bien d'autres animaux. Et pour cause : le climat de la Terre a considérablement changé au cours de son histoire.

    Durant certaines périodes, comme l'ère du Crétacé ou le Pléistocène, les températures étaient plus élevées ou plus stables, ce qui permettait à des animaux gigantesques de prospérer (comme les dinosaures ou les mammouthsmammouths). Les animaux plus grands avaient alors un avantage énergétique dans ces climats, leur massemasse corporelle leur permettant de mieux réguler leur température. Lorsque le climat est devenu plus froid (comme à la fin de l'ère glaciaire), les écosystèmesécosystèmes ont changé, et il est devenu difficile pour ces grands animaux de trouver suffisamment de ressources pour survivre.

    L'évolution insulaire montre bien ce phénomène : sur les îles, où les ressources sont limitées, de nombreux animaux géants se sont réduits en taille. C'est le cas des éléphants nains qui vivaient sur certaines îles méditerranéennes. L'extinction des dinosaures et d'autres grands prédateurs a favorisé l'évolution d'animaux plus petits, capables de se cacher, de se déplacer plus rapidement ou d'économiser de l'énergieénergie. Avec la disparition des grands prédateurs et herbivoresherbivores, les écosystèmes ont favorisé des espècesespèces plus petites, car elles étaient plus adaptées aux nouveaux environnements créés après les catastrophes. Les animaux plus petits :

    • Se reproduisent plus vite et ont des cycles de vie plus courts, ce qui leur permet de s'adapter plus rapidement aux changements de l'environnement.
    • Peuvent survivre avec moins de nourriture et dans des environnements plus variés, car leurs besoins énergétiques sont moindres.
    • Sont souvent plus agiles et peuvent se cacher des prédateurs.

    À ne pas sous-estimer, donc, même si les grosses bêtes qui leur sont apparentées restent plus impressionnantes. La preuve avec ce petit florilège.

    Paresseux

    Les paresseuxparesseux modernes, comme le paresseux tridactyle, sont relativement petits, mais saviez-vous qu'autrefois, les paresseux géants (Megalonyx ou Megatherium) pouvaient atteindre la taille d'un éléphant ? Ils ont vécu en Amérique du Nord du PliocènePliocène à la fin du Pléistocène.

    Tatou

    De nos jours, le tatou fait la taille d'un petit chat et peut être soulevé sans difficulté. Le glyptodon, en revanche, était plus proche de la taille d'une petite voiturevoiture et pesait plus d'une tonne. Ces géants vivaient en Amérique du Sud à l'époque du PléistocènePléistocène.

    Pingouin

    Aujourd'hui, les plus grands pingouins mesurent environ 1,2 mètre, mais Anthropornis nordenskjoeldi, lui, mesurait jusqu'à 2 mètres de haut et pesait près de 100 kgkg. Il vivait pendant l'Éocène supérieur et de la première partie de l'OligocèneOligocène.

    Crocodile  

    Les crocodiles actuels sont déjà grands, mais ils font bien pâle figure face au Sarcosuchus, un crocodiliencrocodilien préhistorique vivant au Crétacé qui pouvait atteindre 12 mètres de long et peser jusqu'à 8 tonnes ! Il aurait été le détenteur de la mâchoire la plus puissante de tous les temps.

    Requin 

    Le requin blanc moderne a beau être grand, le Mégalodon, lui, jouait dans une autre catégorie. Ce requin préhistorique ayant nagé dans les eaux du début du MiocèneMiocène au début du Pliocène pouvait atteindre 18 mètres de long et peser plus de 60 tonnes.

    Cheval  

    Equus giganteus dominait notre SpiritSpirit moderne de très haut : ce cheval géant, qui vivait en Amérique du Nord pendant le Pléistocène, pouvait atteindre presque deux mètres au garrot !

    Orang-Outang

    Le gigantopithèque vivait en Asie il y a environ 100 000 ans. Il mesurait probablement entre 3 et 4 mètres de haut et pesait jusqu'à 500 kg, ce qui en fait le plus grand primateprimate ayant jamais existé. Aujourd'hui, les orangs-outans, les plus grands primates d'Asie (et les plus proches parents vivants du Gigantopithèque)), sont beaucoup plus petits en comparaison, avec une taille d'environ 1,2 à 1,5 mètre et un poids maximal de 100 kg. 

    Boa

    Vous avez peur des serpentspeur des serpents ? Alors estimez-vous heureux de n'avoir jamais vécu à la même époque que le Titanoboa qui, comme son nom l'indique, pouvait atteindre 12 à 15 mètres de long.

    Et ceci n'est qu'un échantillon, puisque les époques passées ont vu défiler des animaux géants de toutes sortes, plus dangereux les uns que les autres !