Timarcha tenebricosa, « Crache sang » ou timarque
Description :
Timarcha tenebricosa - également appelé « crache-sang », est un coléoptèrecoléoptère au corps trapu et cuirassé de noir, appartenant à la famille des chrysomèles. Il mesure entre 10 et 20 mm de longueur, est totalement aptèreaptère et se déplace avec lenteur et gaucherie. C'est pourquoi, sa silhouette haute perchée sur des pattes qui semblent être munies de ressorts, est amusante à observer.
L'insecteinsecte est souvent confondu avec le bousier auquel il ressemble. On peut le reconnaître aisément à son airair endormi et à ses antennes annelées. On le trouve partout en Europe dans les endroits herbeux plantés de gaillets dont il se nourrit exclusivement.
Biologie :
Le « crache-sang » ne se nourrit que d'un seul type de plante : le gaillet. Il est donc très sensible aux perturbations de son environnement. Cet insecte qui une des plus grandes des chrysomèles européennes, a perdu ses ailes. Et comme il ne peut s'envoler en cas de danger, il a mis au point une autre stratégie de défense.
Lorsqu'il se sent menacé, le Timarque commence par jouer le mort, puis émet par la bouche un liquideliquide rouge sang qui lui a valu son nom. Ce liquide est inopérant sur l'homme mais dégoûte et repousse les prédateurs qui tentent de s'en prendre à la chrysomèle. Cette « saignéesaignée réflexe » est commune à de nombreuses espècesespèces.
Cycle de vie :
Le « crache-sang » est monophage. C'est-à-dire qu'il se nourrit exclusivement d'une seule espèce de plante : le gaillet. Il pond ses œufs au début du printemps sur les plants de graterons. Les larveslarves qui naissent sont énormes et lourdes, revêtues de tégumentstéguments rigides.
Les larves se transforment en « pupespupes ». Ce phénomène est un stade intermédiaire de la métamorphosemétamorphose. Elles demeurent accrochées aux plantes hôtes pendant l'hiverhiver et l'adulte formé émerge au printemps suivant.
Insolite :
Le nom de l'insecte viendrait d'un terme grec désignant les élites de l'antiquité qui, pour attester de leur honorabilité, devaient adopter une allure flegmatique mais distinguée.
© Patrick Straub