À Boulogne-Billancourt, aux portesportes de Paris, les jardins Albert Kahn sont labellisés « musée de France » par l'État et inscrits au titre des Monuments historiques. Lorsqu'il acquiert la propriété d'Eugène Deny en 1895, Albert Kahn, banquier philanthrope, épris d'humanisme et mû par un idéal de paix universelle, poursuit l'œuvre du précédent propriétaire, réunissant des parcelles pour faire des 20 hectares des jardins de « scène », des jardins de la concordeconcorde au travers desquels, il entend contribuer au respect entre les peuples par la connaissance des cultures étrangères. À son retour d'un voyage au Japon, en 1898, Albert Kahn fait aménager un jardin japonais qui est composé par un maître jardinier « offert » par l'empereur. Deux pavillons traditionnels et leur mobilier typique ont été ici importés.
En 1990, la restauration du jardin japonais a été confiée au paysagiste Fumiaki Takano, ce dernier a souhaité rendre hommage au banquier qui fut un mécène pour la recherche, fondateur d'œuvres caritatives, ayant entrepris les titanesques Archives de la Planète ; pourtant, après le krack boursier de 1929, il mourut ruiné. Ainsi, sa riche et généreuse vie est-elle symbolisée par un fil de l'eau paisible qui s'achève en un tourbillontourbillon tourmenté et inversé. La propriété, actuellement en cours de restauration, ouvrira ses portes en septembre 2019.
Le pont du jardin Albert Kahn. © ddouk CCO