Des paysages sans horizon… Voici ce que propose Milan Radiscis magnifiant les collines qui deviennent des taches et les pentes intermédiaires des lignes, dessinant des traces cartographiques sur la surface qui ressemblent à des toiles de peintre. Le temps et l'espace sont suspendus, et c'est au spectateur de décider de ce qu'il voit : une géologie vieille d'un million d'années, le surréalisme du début du XXe siècle, le combat quotidien de l'humanité ou une prédiction des sécheresses à venir.
Le processus créatif amène ces compositions photographiques dans la direction du cubisme, du surréalisme ou de l'expressionnisme abstrait du début du siècle. Les fortes formes paréidoliques de certaines images rappellent des tableaux de Picasso, Miró et Dali. D'autres œuvres n'ont pas de point focal comme l'art de Vasarely, rappelant le patchwork. Ou encore, nous voyons des motifs sans fin, défiant le cadre, dans la veine de Simon Hantaï, célèbre inventeur de la technique du Pliage. Milan accentue encore l'effet pictural en composant la plupart de ses pièces au format carré.