La vallée de Tehuacán-Cuicatlán, qui fait partie de la région méso-américaine, est la zone aride ou semi-aride la plus riche en biodiversitébiodiversité de toute l'Amérique du Nord. Composé de trois éléments -- Zapotitlán-Cuicatlán, San Juan Raya et Purrón --, ce site est l'un des principaux centres de diversification de la famille des cactus, très menacée au niveau mondial. La vallée abrite notamment les forêts de cactus tubulaires les plus denses de la planète, qui modèlent un paysage unique également composé d'agaves, de yuccasyuccas ou encore de chênes. Les traces archéologiques révèlent par ailleurs un processus d'évolution technique qui reflète la domesticationdomestication précoce des végétaux. La vallée présente un système exceptionnel de gestion de l'eau constitué de canaux, de puits, d'aqueducsaqueducs et de barrages qui sont les plus anciens du continent et ont permis la sédentarisation de communautés vivant de l'agricultureagriculture. Texte Unesco (whc.unesco.org/fr/documents/158049) CC by-sa IGO 3.0 -- Photos : Cactus. © Diana Hernandez, CHAC, tous droits réservés
Le site, d'une superficie d'environ 145.255 hectares, est enclavé au centre‑sud du Mexique, entre l'État de Puebla et l'État d'Oaxaca. Il se caractérise par la sécheressesécheresse de son climatclimat. Et pourtant, comme sa végétation, la diversité animale de la région y est impressionnante pour une zone aride et sèche, cette dernière compte, notamment, de très nombreuses espècesespèces animales endémiquesendémiques (mammifèresmammifères terrestres, oiseaux, amphibiensamphibiens et poissonspoissons) ainsi qu'un nombre élevé d'espèces menacées.
Dans l'un des berceaux de la civilisation où les traces d'occupation humaine remontent à 7.000 ans avant notre ère, les vestiges retrouvés sur les sites archéologiques de cette vallée indiquent les premiers foyers de la domestication de l’agriculture (maïsmaïs). Ils témoignent de cette transition entre le ramassage du chasseur-cueilleurchasseur-cueilleur, à l'agriculture ; celle-ci posant les fondements de la sédentarisation des sociétés, par ailleurs également attestée par des peintures rupestres et des cimetières.
En 2018, le Mexique compte 35 sites inscrits au patrimoine mondial, 28 culturels, 5 naturels et 2 mixtes. Il est le 7e pays au monde qui possède le plus de sites classés à l'Unesco.