Le Cap de la Hague (50), c'est un peu le bout du monde occidental. L'endroit parfait pour profiter du calme de la campagne. Les muretsmurets typiques du Cotentin, les camaïeux de vert et de bleu, les vachesvaches qui paissent, imperturbables, le passage des bateaux. Autant de tableaux éclatants offerts à nos yeuxyeux, alors que nos joues rosissent au sel vivifiant des embruns.
Mais le Cap de la Hague est aussi un lieu de mystère, de peur et de cauchemars séculaires attisés par le Raz Blanchard. Ce passage aux courants indomptables et redoutés, réputé comme étant l'un des plus dangereux d'Europe, n'épargne pas les marins imprudents ou néophytes. La beauté des éléments cache ici bien des tragédies comme en témoignent les longues listes de disparus auxquels ont porté secours les bénévoles de la SNSM.
Notez aussi que c'est ici que le 8 juin 1912, le sous-marinsous-marin Vendémiaire a coulé avec 27 hommes à bord, éperonné au cours d'un exercice par le cuirassé Saint-Louis. Seul le quartier-maître Caugan, désigné de corvée et resté à quai, a miraculeusement échappé à la catastrophe... © Jérôme HouyvetJérôme Houyvet, Tous droits réservés