La grande ciguë - Conium maculatum L.
La ciguë fournit à l'analyse chimique plusieurs alcaloïdesalcaloïdes dont la cicutine, la conicine et dérivés. Même si rien ne le prouve, comme l'a dit Sénèque, « si la ciguë a fait la grandeur de Socrate, la mort de Socrate a fait la réputation de la ciguë ». Ce n'est donc pas sans rapport si elle a inspiré crainte et méfiance à la médecine. Aujourd'hui, on lui connaît une action calmante et une réelle efficacité dans les troubles neuro-musculaires, les raideurs et la douleurdouleur.
Depuis que l'homme existe, les végétaux ont pourvu l'essentiel de ses besoins alimentaires. Depuis toujours, les plantes soignent et guérissent, depuis l'origine aussi, elles sont les médiatrices entre l'homme et le sacré, l'invisible, le divin. Souvent associées aux magiciens et sorciers, dotées de pouvoirs hallucinatoires et utilisées lors de rites initiatiques ou de cérémonies pour communiquer avec les ancêtres ou exorciser les esprits étrangers, les plantes ont longtemps gardé leurs mystères et susciter une grande méfiance à l'égard de la médecine.
Aujourd'hui, les plantes toxiques nous révèlent leurs extraordinaires capacités à soigner. Car toute plante est source de désordres si elle n'est pas utilisée à bon escient. De son dosagedosage, de sa préparation et de son mode d'administration dépendent ses effets.
La Grande ciguë fait partie du groupe où les modérateurs nerveux périphériques agissent quant à eux directement sur les nerfsnerfs moteurs et sensitifs.
© Photographe Catherine Martin - 2006
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En savoir plus sur l'auteur Catherine Martin - Initiée très tôt aux sciences du végétal, elle a suivi des études supérieures en chimiechimie et côtoie le monde secret des plantes en travaillant dans le secteur de la parfumerie et de la parapharmacie. Elle a effectué de nombreux voyages à la découverte de la biodiversitébiodiversité mondiale, notamment en Amazonie, aux Caraïbes, en Afrique du Sud, à Madagascar, en Australie et au Népal et a pris très vite conscience de la nécessité de préserver notre patrimoine commun. En parallèle, dans le même esprit, elle a suivi une formation en photographiephotographie à l'Ecole de l'Image Gobelins et en multimédia au Speos Photographic Institute à Paris. Depuis 2001, elle collabore régulièrement avec la presse magazine française, l'édition et les compagnies privées dans son domaine de prédilection : l'environnement et la botaniquebotanique.