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Jean-Pierre Chalon

Jean-Pierre Chalon

Chercheur en météorologie

Tornade

Vent

Grêle

Hurrican

Medican

Le public, les contribuables, les élus doivent avoir conscience des possibles conséquences du changement climatique et d’être en mesure d’évaluer les projets qui pourraient être mis en œuvre pour les atténuer ou pour s’y adapter. Mais l’acquisition d’une opinion pertinente ne peut s’envisager sans un accès facile à des informations cohérentes. Il est important de fournir à chacun une explication claire des enjeux et de la crédibilité (réalité, espoir ou utopie ?) des projets qui prétendent (à tort ou à raison) apporter des solutions, mais dont les conséquences pourraient parfois s’avérer bien plus catastrophiques que les effets combattus. Futura-Sciences contribue à cette entreprise d’explication et de sensibilisation en mettant à disposition du plus grand nombre des informations appropriées et en facilitant la diffusion de la culture scientifique.

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Biographie

Passionné de météorologiemétéorologie, Jean-Pierre CHALON est Ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts. Après avoir obtenu un diplôme d'Ingénieur Civil de la météorologie, il passe deux ans aux Etats-Unis dans le cadre d'un vaste programme scientifique pour l'étude de la dynamique des nuagesnuages producteurs de grêle. C'est alors qu'il confronté pour la première fois à l'analyse et à l'évaluation d'opérations de modification artificielle du temps, destinées à faire la pluie ou le beau temps.

Rentré en France, il rejoint le Centre national de recherches météorologiques de Météo-France où il travaille successivement comme chercheur, responsable d'équipe puis directeur-adjoint de la recherche. Il enseigne la physiquephysique des nuages et des précipitationsprécipitations à l'Ecole nationale de la météorologie (ENM), à l'Université de Clermont-Ferrand, à l'Université Paul Sabatier de Toulouse et l'Institut hydrométéorologique de formation et de recherche à Oran en Algérie. Il devient membre de l'International Commission on Clouds and Precipitation, participe à l'organisation de nombreuses expériences internationales visant à faire progresser la science météorologique et devient membre puis président du Groupe d'Experts de l'Organisation Météorologique Mondiale pour la Physique et la ChimieChimie des Nuages et la Modification Artificielle du Temps.

En 1997, il devient directeur de l'Ecole Nationale de la Météorologie, école qui forme l'ensemble des personnels techniques de Météo-France. Il est membre du Groupe d'Experts de l'Organisation Météorologique Mondiale pour l'Education et la Formation et préside la Conférence des Directeurs de Formation des Services Météorologiques Nationaux (SCHOTI). De 2004 à 2007, il est directeur exécutif d'EUMETNET (European Meteorological Network), chargé de favoriser la coopération entre les Services Météorologiques Européens et d'optimiser les réseaux d'observation nécessaires à l'amélioration de la prévision météorologiqueprévision météorologique en Europe.

Depuis 2008, il occupe la fonction de Conseiller pour la communication scientifique auprès du PDG de Météo-France. Il est membre du Groupe d'Experts de l'Organisation Météorologique Mondiale pour la Modification Artificielle du Temps, du Comité de domaine « Earth System Science and Environmental Management » du réseau Européen de coopération en sciences et technologie COST / ESSEM, du Conseil supérieur de la météorologie, du Conseil d'administration de la Société météorologique de France (SMF) et de l'European Meteorological Society (EMS).

Désireux de transmettre à un large public une partie des connaissances acquises dans le cadre de travaux de recherche et enseignées à l'Université et à l'Ecole nationale de la météorologie, il publie deux livres de vulgarisation scientifique :

- "Combien pèse un nuage ? ou pourquoi les nuages ne tombent pas", dans la collection "Bulles de sciences", chez EDP Sciences, en 2002 ;

- « Faire la pluie et le beau temps : Rêve ou réalité ? » aux Editions Belin - Pour la science, en 2011 ;

et coréalise un film de vulgarisation scientifique avec R. ACHILLI : « Combien pèse un nuage ? », un documentaire de 52 minutes, traduit en plusieurs langues et qui reçoit le « Prix Jeunesse » aux « 22èmes Rencontres Internationales de l'audiovisuel scientifique », à Paris, 16-20 octobre 2006.

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métier

Le métier de chercheur en météorologie Le temps a un impact important dans de nombreux domaines concernant aussi bien la Sécurité des personnes et des biens que l’économie du pays : aménagement du territoire, circulation aérienne, gestion des réseaux de production électrique, agriculture, tourisme, activités de plein air… L’attente du public et des autorités pour des prévisions de qualité est particulièrement forte, ce qui représente un challenge pour les chercheurs en météorologie et en climatologie, des domaines où les questions à élucider sont encore de nombreuses. Comment saisir le comportement de ce nuage qui donne de fortes chutes de grêle ou de celui-ci qui pourrait donner naissance à une tornade ? Comment savoir si les orages qui sont prévus engendreront des inondations catastrophiques ? Comment améliorer les modèles de prévision ? Quelles seront demain les conséquences du changement climatique sur mon village, sur ma région ? Le chercheur en météorologie, comme dans beaucoup d’autres domaines, doit tout d’abord prendre connaissance des publications scientifiques pertinentes et faire un état des connaissances acquises sur le sujet qu’il souhaite approfondir. Est-ce que la solution recherchée existe dans la littérature ? Est-ce que quelqu’un a déjà rencontré et discuté ou résolu mon problème ? Reste ensuite à déterminer les lacunes, les absences d’explications, les hypothèses incertaines et à trouver le moyen d’apporter des explications adaptées. Trois solutions s’offrent alors généralement au chercheur en météorologie : - aller observer le phénomène étudié directement dans l’atmosphère avec une instrumentation performante (radiosondes, radars, lidars, capteurs embarqués sur avions instrumentés ou sur satellite, …) ;
- réaliser une simulation physique de ce phénomène, par exemple à l’aide d’une veine hydraulique dans laquelle les écoulements liquides sont supposés reproduire les écoulements de l’atmosphère ;
- réaliser une simulation numérique dans laquelle les évolutions et le comportement de l’atmosphère sont calculés avec un superordinateur en utilisant les équations mathématiques de la dynamique et de la physique. Les périodes de préparation et d’exécution des expériences sont extrêmement palpitantes et animées. Lorsqu’elle est onéreuse et demande des moyens importants, leur réalisation nécessite la recherche de financements et de partenaires scientifiques prêts à coopérer. Elle est alors souvent de courte durée et dépasse rarement quelques semaines. Ensuite vient la période d’analyse des données, généralement beaucoup plus longue et plus fastidieuse. Période souvent délicate, qui nécessite rigueur et patience sans pour autant exclure imagination, audace et originalité. Une fois les résultats (attendus ou inattendus) obtenus, il faut rédiger, présenter les travaux à la communauté à travers des conférences et une publication dans une revue scientifique sérieuse afin d’assurer leur prise en compte par les autres chercheurs. La mode n’est plus aux professeurs Nimbus, aux chercheurs isolés qui mijotent des produits magiques seuls dans leurs coins. Le chercheur moderne fait partie d’une immense communauté où chacun, même s’il n’a pas les capacités d’un Einstein, peut apporter une petite pierre à l’édifice commun. La publication permet d’ouvrir la discussion sur les résultats, de les approfondir ou de les valider, de les faire reconnaître pour favoriser leur utilisation et faire avancer la connaissance.