François Michel

Mon métier, mes activités Difficile aujourd’hui de décrire une journée type, d’autant plus que, tout en restant dans un cadre professionnel, elles se suivent et ne se ressemblent absolument pas. J’ai depuis plus de 15 ans des activités, certes contraintes par des engagements et des contrats, mais en même temps très libres dans la gestion de l’emploi du temps : sans doute une chance que cette grande diversité ! Géologue, vulgarisateur, guide de Haute montagne : 3 casquettes, soit 3 types d’activités ! On peut cependant passer quelques journées types en revue. Certaines d’entre elles -  c’est le cas aujourd’hui - sont entièrement consacrées à l’écriture, que ce soit celle de la rédaction d’un livre, ou d’un document technique pour le Centre Technique de la Pierre auquel je collabore. Mon bureau se situe chez moi en banlieue de Paris. La journée se passe principalement devant l’écran de l’ordinateur. J’aime écrire, trouver le mot et la phrase juste. Cela ne me pèse pas, forme de création ! Cependant, entretien physique et habitudes sportives obligent, en fin de matinée je lève le siège et part courir. S’en suivent quelques mouvements de gym. Puis repas et retour à l’écran sauf si un rendez-vous, un message Internet ou un coup de fil intempestif viennent perturber ce déroulement. D’une façon générale je préfère rédiger le matin et participer l’après-midi à des activités plus collectives comme les réunions de travail, par exemple. Changement de décor ! Mon travail de vulgarisation et de médiation scientifique m’emmène régulièrement dans différents sites et lieux de France, pour des campagnes de photos, des interventions, des conférences ou une activité de muséographie dans le domaine des Sciences de la Terre. J’ai ainsi, à titre d’exemple participé à la création de plusieurs expositions et à la rénovation d’espaces muséographiques : muséums de Lille et de Toulouse, musée des cristaux de Chamonix et musée de géologie de la Maison du Parc Naturel Régional du Luberon à Apt… Troisième type d’activité ! Le paysage change radicalement. Il devient immense, que ce soit dans le massif du Mont-blanc, au Sahara, au Népal ou ailleurs. C’est le guide qui conduit ! Encore une fois, autant de scénario que de type de course en montagne ou d’expérience lointaine. En haute montagne, une ascension se passe généralement sur deux jours. Le premier jour : préparation du matériel, rendez-vous avec les « clients » et montée en refuge. Le second jour : lever très tôt, le plus souvent entre deux et quatre heures du matin selon la course. Nous partons de nuit à la frontale… ascension et retour généralement le soir même dans la vallée. En trekking, le rythme est plus régulier avec 6 à 7 heures de marche dans la journée. Cependant je n’oublie jamais ma casquette de géologue. Chaque roche, chaque paysage a quelque chose à nous raconter. Quel bonheur que celui de faire partager cette histoire à d’autres ! Mais en écrivant ces lignes, le temps tourne, mes jambes me démangent ! Il est temps d’aller courir !