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Futura-sciences, un site ouvert, divers, pour mettre la science à la portée de tous,et sur toutes les sciences, l'ethnobotanique en est une, science humaine, dans tous les sens du terme. Science des mots aussi, en ce qui me concerne, mots d'une langue riche et vieille de 1000 ans, l'occitan, que j'espère faire découvrir à ceux qui l'ignore encore. Josiane Ubaud Juillet 2003
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Biographie
Formation scientifique, professeur de mathématiques pendant 8 ans, puis lexicographe en domaine occitan.
Je mène depuis 25 ans des recherches en ethnobotanqiue occitane, par dépouillements des sources et enquêtes sur le terrain, pour analyser le regard occitan sur l'environnement.
Interventions dans des séminaires et colloques sur les paysages ou les plantes de la garriguegarrigue.
Formatrice en ethnobotanqiue à l'IUFM.
Nombreuses émissionsémissions sur l'ethnobotanique à Divergence FM, radio locale de Montpellier.
Deux émissions récentes sur France-Culture (Juin 2003, De Bouche à Oreille, une sur les "salades sauvages", l'autre sur les "aspergesasperges sauvages").
Encadrement de nombreuses sorties botaniquesbotaniques, particulièrement dans le cadre de la SHHNH (Société d'Horticulture et d'Histoire Naturelle de l'Hérault).
Réalisation d'un sentier ethnobotanique à Saint-Gély-du-Fesc (34) et collaborations à celui du zoo de Lunaret à Montpellier,
et au projet de sentier sur l'île du Frioul (Marseille).
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métier
Être ethnobotaniste, c'est ?
C'est étudier les rapports qu'entretiennent les hommes avec les plantes et leur environnement. Les domaines de recherche sont donc infinis : on peut étudier seulement les plantes médicinales, ou les plantes alimentaires, les plantes tinctoriales, les plantes à usages industriels, ne s'occuper que des arbres ou que des fleurs, travailler sur les usages locaux de la flore, travailler sur les noms de toutes les plantes dans une langue donnée, ou même ne s'intéresser qu'aux champignons (on parle alors d'ethnomycologue). On peut travailler sur une période donnée (les plantes alimentaires au Moyen-Âge), ou sur une catégorie de plantes à travers les âges (les céréales depuis les origines à nos jours), ou sur un lieu donné (les usages de la flore sur le territoire de ...). Dans tous les cas, il faut être compétent en botanique pour pouvoir ensuite aborder les aspects humains. De nombreuses traductions de textes anciens grecs ou latins sont ainsi erronnées par manque de compétence en botanique de leurs traducteurs. Ces traductions ont propagé de graves erreurs et elles sont donc reprises actuellement par des spécialistesen. La compétence en botanique s'acquiert par les études spécialisées ou par formation autodidacte, ce qui est souvent le cas de nombreux botanistes de terrain. On peut donc devenir ethnobotaniste en poursuivant au départ des études de botanique, d'agronomie, ou d'histoire, et se spécialiser ensuite sur les relations plantes/humains. Ou en menant ces recherches de façon indépendante, compte tenu de la spécificitéde la discipline qui se situe à la croisée de plusieurs chemins. Le père de l'ethnobotanique, A. G. Haudricourt, n'était pas diplômé. En ce qui nous concerne, nous sommes "chercheur indépendant" et ne vivons donc pas de notre spécialité. En effet, suite à notre formation scientifique à la Faculté des Sciences, nous avons exercé un temps le métier de professeur de mathématiques. Puis des études tardives en occitan à la Faculté des Lettres nous ont ensuite permis d'être employée comme lexicographe en occitan dans une structure associative. Passionnée depuis toujours par la botanique, ce n'est qu'en parallèle que nous menons depuis 25 ans des recherches en ethnobotanique occitane, qui demandent donc des compétences croisées en botanique et en langue occitane. Nos recherches se situent sur deux terrains :
- recherche dans le corpus écrit, puisque nous dépouillons tout l'écrit occitan depuis les Troubadours jusqu'aux auteurs contemporains, en provençal et en languedocien, nos deux dialectes de compétence (nous ne travaillons pas sur les autres dialectes de l'occitan, gascon, auvergnat, limousin).
- Nous en tirons des citations comme témoignages de lexique (noms des plantes, images utilisées, expressions figées), témoignages des usages (domestiques, culinaires, magiques, ludiques, etc), mais aussi témoignages du regard occitan sur les plantes et l'environnement (rapports aux paysages, au relief, aux éléments, air, terre, eau).
- Nous constatons les mêmes erreurs de traductions des textes occitans que celles signalées plus haut pour les textes anciens, pour les mêmes raisons d' incompétence botanique. A rebours, nous constatons aussi chez des botanistes ayant travaillé en territoire occitan des erreurs grossières dans la restitution des noms ou les analyses de ces noms, par incompétence linguistique.
- enquêtes sur le terrain auprès d'occitanophones. Elles nous permettent de vérifier les noms sur le terrain, les usages,et surtout de faire exprimer le regard contemporain sur l'environnement (évolution des paysages notamment).
spécialisés dans des revues pédagogiques occitanes. Outre de nombreuses sorties botaniques, conférences et émissions radio, qui poursuivent en quelques sorte la tradition
de la transmission orale de ces savoirs naturalistes, nous publions aussi nos recherches, seule ou en collaboration :
- soit par thèmes cernés (Les Salades Sauvages, Des Arbres et des Hommes (étude de la symbolique des arbres
plantés à côté des architectures, en Provence et Languedoc), articles sur les salades ou sur les chênes dans le bulletin ou sur le site de la SHHNH, Société d'Horticulture et d'Histoire Naturelle de l'Hérault, Société d'Horticulture et d'Histoire Naturelle de l'Hérault - soit sous l'aspect lexicographique général (dictionnaire d'ethnobotanique en 3 volumes, en préparat