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Tous les poissonspoissons ne se nourrissent pas de la même façon, ni des mêmes aliments. Ces différences ont d'ailleurs des répercussions anatomiques : on peut deviner, à la forme de la bouche du poisson, de quelle façon l'animal se nourrit.
La nutrition des poissons
La bouche du poisson (et sa position au bout du museau) varie quelque peu. Elle peut être terminale, ou en position inférieure, parfois même dirigée vers le haut.
La bouche s'ouvre vers le bas, souvent munie de barbillonsbarbillons : le poisson cherche sa nourriture sur le fond. Ex. : le barbeau, le silure ou la lote d'eau douceeau douce mangent des œufs ou des vers.
Une gueule ouverte vers le haut indique un prédateur atteignant ses proies par-dessous : la truitetruite mange de gros insectesinsectes en surface. Une grande gueule pourvue de nombreuses dents (les dents ne sont pas implantées seulement sur les mâchoires, mais aussi sur les os du palais et même sur la langue) indique un carnivorecarnivore qui peut chasser à l'affût : le brochetbrochet par exemple. Les dents ne servent qu'à retenir les proies avalées entières.
La recherche de nourriture
Les modalités de la recherche de nourriture sont variables. La truite arc-en-ciel chasse à vue et la truite fario à l'odoratodorat. Un brochet chasse à l'affût des proies qui bougent uniquement. L'anguilleanguille découvre sans peine un appâtappât immobile, parce qu'elle chasse à l'odorat. La plupart des alevinsalevins en eau calme se nourrissent de plancton. Mais tous les individus d'une même espèceespèce se comportent de la même façon.
Un animal a besoin de nourriture :
- pour subsister ;
- pour conserver sa chaleur (besoin quasi nul chez les poissons) ;
- pour augmenter de taille ;
- pour mûrir ses organes reproducteurs (phénomène saisonnier et peu important).
Il faut s'attendre à ce que la ration alimentaire d'un poisson soit faible. La ration quotidienne des carpescarpes à l'engrais est de 4,5 % en été. Un tel résultat est conforme à ce qu'on peut supposer, sachant que les besoins en énergie sont inversement proportionnels à la taille, et que la croissance des carpes d’élevage est accélérée. Pour un brocheton d'une année, la ration quotidienne s'élève à 3 ou 5 % quand la nourriture est du poisson blanc et à 11 ou 12 % avec des gammaresgammares comme aliments : nous voilà loin du brochet qui mange son propre poids par jour !
Pourtant, les recherches ont établi la réelle voracité des alevins, dont les rations sont de l'ordre de 10 à 12 %. L'appétit des poissons dépend étroitement de la température de l'eau ; à 18 °C, l'appétit des truites atteint un maximum (10 %).