Bien qu'elles n'aient ni dents, ni mâchoires, les méduses sont de redoutables prédateurs ! Découvrez leurs armes.

La plupart des méduses sont carnivores et immobilisent leurs proies à l'aide de leurs tentacules. Ceux-ci portent à leur surface des milliers de minuscules cellules à harpon, ou nématocystes.

Les méduses, des prédateurs redoutables. © WikimediaImages, DP
Les méduses, des prédateurs redoutables. © WikimediaImages, DP

Le venin des méduses

Quand le tentacule rencontre une proie, il y adhère et la crible de venin. Ensuite, le tentacule se rétracte et transfère la proie jusqu'à la bouche.

Une méduse Aurelia de cinq centimètres peut consommer une dizaine de larves de poisson en une heure ! Chaque cellule venimeuse est équipée d'un cil sensoriel et renferme un réservoir, rempli de liquide toxique, dans lequel baigne un filament spiralé et bardé de crochets. Au moindre contact avec le cil, l'ampoule se vide et propulse le filament qui pénètre dans la chair de la proie et lui inocule son venin. Chaque harpon mesure environ 0,1 millimètre. Ces mini-armes constituent également le seul moyen de défense des méduses.

<em style="text-align: center;">Aurelia aurita Linnaeus</em>. © Luc Viatour, GNU 1.2
Aurelia aurita Linnaeus. © Luc Viatour, GNU 1.2

La bioluminescence, un mécanisme biologique multifonction

Beaucoup d'organismes marins (bactéries, poissons, crevettes, poulpes...) sont capables d'émettre de la lumière grâce à des réactions chimiques produites par leur propre corps.

<em style="text-align: center;">Aequorea.</em> © Toba Aquarium, Japon
Aequorea. © Toba Aquarium, Japon

La magnifique luminescence émise par certaines espèces de méduses a très tôt éveillé la curiosité des naturalistes. Il est vrai que ces méduses se placent parmi les plus belles créatures bioluminescentes. Elles s'en servent pour attirer une proie, se signaler à un partenaire, repousser un prédateur ou envoyer un signal d'alarme !

Le bord de l'ombrelle d'Aequorea (jusqu'à 25 centimètres de diamètre) émet une forte luminescence verte. Il contient une protéine, l'aequorine, utilisée comme marqueur biologique dans la recherche médicale.