Les champs d'orties, en bordure des cultures, représentent un réservoir de proies (pucerons) et de prédateurs de pucerons (coccinelles, syrphes, chrysopes, forficules...) relativement sûr, à condition de les maintenir.

Ortie. © Manfred Ruckszio, Shutterstock
Ortie. © Manfred Ruckszio, Shutterstock
Les orties aident la lutte contre les ravageurs. © Bernard Schmeltz
Les orties aident la lutte contre les ravageurs. © Bernard Schmeltz

Les orties et la lutte contre les pucerons

Une étude des pucerons et de leurs prédateurs a été menée en Belgique, sur des cultures de pois, blé et colza et sur des champs d'orties qui les bordaient.

Le nombre d'espèces de pucerons était plus important dans les orties que dans les champs cultivés, le nombre d'insectes auxiliaires aphidiphages plus élevé dans les orties que dans les cultures.  

Les auteurs de cette étude concluent : « Le maintien d'espèces végétales abritant de nombreux pucerons dans des zones marginales telles que les haies et les bandes cultivées ou non en bordure de champs permet de conserver des réservoirs d'auxiliaires tels que les prédateurs et les parasitoïdes aphidiphages à proximité des cultures. Comme les insectes aphidiphages sont capables de participer à la réduction des populations aphidiennes des cultures dès l'apparition des ravageurs, l'aménagement des agro-écosystèmes tel que le maintien des zones d'orties, doit être envisagé afin de favoriser les auxiliaires et promouvoir ainsi la lutte intégrée contre les ravageurs des productions végétales », (ALHMEDI et al., 2006).

Six espèces de coccinelles sont citées dans cette étude : Adalia decempunctata (L., 1758), Adalia bipunctata (L., 1758), Anatis ocellata (L., 1758), Coccinella septempunctata L., 1758, Harmonia axyridis la Coccinelle asiatique, espèce envahissante (Pallas, 1773), Propylea quatuordecimpunctata (L., 1758).