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Dans le cadre du projet Environnement construit pour les gorillesgorilles (BeGo), lancé en avril 2003, l'UNESCO travaille avec l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne pour utiliser les satellites ou la télédétection afin de mieux surveiller le taux de destruction de l'habitat.
© Sergio Morchon CC BY-NC 2.0
Jeune chimpanzé
Le projet a commencé par cartographier en 2003 l'habitat de quelques 704 gorilles de montagne, 10 en Ouganda, au Rwanda et en RDC, dans des zones montagneuses inacessibles allant jusqu'à 5 000 m d'altitude.
En même temps, l'UNESCO travaille avec les gardes forestiers locaux pour aider à renforcer le respect de la loi et la surveillance dans les cinq sites du Patrimoine mondial de la RDC : les Parcs nationaux de Virunga, de Garamba, de Kahuzi-Biega et de Salonga, et enfin la Réserve de faunefaune d'OkapiOkapi.
« Faire respecter la loi est un élément essentiel, mais n'est que l'un des éléments, de tout effort de conservation. Nous ne pouvons pas simplement mettre des clôtures et essayer de séparer les singes des humains » déclare Samy Mankoto, de l'UNESCO.
Gorille et son bébé
« Les grands singes jouent un rôle clé dans l'entretien des forêts tropicalesforêts tropicales dont dépendent les populations humaines. Ils dispersent, par exemple, les graines à travers les forêts et créent de brèches de lumière dans la canopéecanopée, qui permettent aux jeunes plants de pousser et de renouveler l'écosystèmeécosystème ».
Pour mieux comprendre les grands singes, des études sont en cours dans plusieurs réserves de biosphèreréserves de biosphère de l'UNESCO qui abritent des chimpanzéschimpanzés, des gorilles et des orangs-outangs. L'une des plus importantes populations de chimpanzés sauvages vit dans la Réserve de biosphère de Taï, en Côte d'Ivoire, où une équipe de zoologues étudie leur comportement depuis 1979.
Orang Outang de Bornéo
Beaucoup de ce que nous savons aujourd'hui sur la fabrication d'outils par les orangs-outangs provient d'études réalisées dans la Réserve de biosphère de Tanjung Puting en Indonésie.
Ces études vont de pair avec toute une série de projets destinés à concilier la conservation avec les besoins des communautés locales. Pour stimuler la recherche scientifique, GRASP prépare un projet de petites bourses d'étude en collaboration avec Conservation International.
Depuis son lancement en mai 2001, le GRASP a vu 16 des 23 pays abritant des grands singes instaurer tout un éventail de nouvelles mesures de protection de ces espècesespèces. Des ateliers pour mettre au point les politiques nécessaires se sont déjà tenus dans six de ces pays, réunissant toutes les parties prenantes : gouvernements, monde universitaire, industrie privée ainsi qu'ONG et Nations unies.
Gorille
Ce n'est certes pas par hasard que certains pays choisis pour recevoir ces ateliers sont politiquement instables ou à peine sortis d'un conflit, comme le Rwanda et la RDC. On estime, au contraire, que les plans nationaux constituent un moyen efficace de reconstruire des pays ravagés par la guerre.
Comme l'indique Ian Redmond, Chef de l'unité de soutien technique du GRASP, « il est avéré que se préoccuper ensemble de conservation en général, et de grands singes en particulier, peut rapprocher les populations séparées par les guerres et les désaccords ».
Bébé orang outang
Ces ateliers ont permis de dresser des plans nationaux montrant clairement comment les fonds nécessaires peuvent servir à changer la vie des grands singes sur le terrain.