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    Qu’est-ce que l’écologie comportementale ?

    Qu’est-ce que l’écologie comportementale ?

    Pour qu'une attaque parasitaire soit couronnée de succès et donc qu'un programme de lutte biologique utilisant des parasitoïdesparasitoïdes réussisse, il faut avant tout que les femelles soient capables de percevoir et de répondre à une série de stimuli qui vont leur permettre de réduire progressivement leur aire de recherche pour aboutir, après avoir localisé un hôte, à son acceptation puis à la ponte proprement dite. L'analyse des mécanismes impliqués est primordiale puisque ces différentes étapes concernent directement l'efficacité d'un insecteinsecte une fois relâché sur le terrain.

    L'ensemble des mécanismes en cause repose sur les « décisions » comportementales que vont prendre les femelles parasitoïdes relâchées sur le terrain, et il existe d'importants travaux expérimentaux et théoriques qui cherchent à identifier les comportements que devraient adopter ces insectes particuliers pour optimiser le nombre de descendants qu'ils produisent, et donc pour maximiser le nombre d'hôtes attaqués.

    Femelle de l’espèce <em>Psyttalia lounsburyi</em>, parasitoïde de la mouche de l’olive <em>Bactrocera oleae <br /></em>© Jean-Claude Malausa, INRA Sophia Antipolis.

    Femelle de l’espèce Psyttalia lounsburyi, parasitoïde de la mouche de l’olive Bactrocera oleae
    © Jean-Claude Malausa, INRA Sophia Antipolis.

    L'idée est que ces insectes ont été progressivement sélectionnés au cours des générations pour adopter de telles stratégies comportementales optimales.

    Une telle démarche scientifique relève de l'« écologieécologie comportementale » qui a pour objet d'analyser les comportements des individus en essayant de comprendre en quoi ces comportements favorisent leur succès reproducteursuccès reproducteur.

    Dans le cadre d'insectes parasitoïdes utilisés en lutte biologique, cette démarche qui utilise de manière complémentaire des approches théoriques et des vérifications expérimentales, doit conduire à une conceptualisation formalisée de la lutte biologique, et donner des clefs pour en améliorer l'efficacité.

    A cet égard, l'apport de la modélisation mathématique s'avère de plus en plus indispensable, et - dans ce cadre - il est utile de noter que les insectes parasitoïdes représentent un cas unique qui n'existe nulle part ailleurs, y compris dans le cas de la prédation. En effet, dans ce cas seulement, la production d'une descendance par une femelle parasitoïde est directement liée à la destruction d'un hôte. Par conséquent, une réflexion ayant pour trame l'optimalité d'une stratégie reproductive par la maximisation du nombre de descendants produits (on parle généralement de ce cas de la maximisation de la « fitness » des individus) est directement liée à rechercher ce qui pourrait maximiser l'efficacité de contrôle d'un ravageur. Il s'agit donc d'une situation de prédilection où les concepts et raisonnements de la biologie évolutive peuvent présenter des applications agronomiques directes.