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Amélioration de l’efficacité de la lutte biologique
Comment peut-on augmenter l'efficacité de la lutte biologique ? De nombreuses personnes se sont posé cette question au cours des années. Il faut comprendre que la lutte biologique, depuis ses débuts, est surtout fondée sur la méthode d'« essais et erreurs » au cours de laquelle des tests sont successivement mis en œuvre dans les conditions réelles du terrain, et seuls persistent les tentatives conduisant aux résultats espérés.
Pour viser l'amélioration de la lutte biologique contre des ravageurs de culture, il convient en revanche de mettre en place une démarche scientifique et formelle, construite sur un raisonnement rigoureux conduisant à des estimations précises de l'efficacité d'un lâcher de parasitoïdesparasitoïdes dans un contexte donné (i.e., contre un ravageur et sur une plante donnés).
Femelle de l’espèce Trissolcus basalis s’attaquant à des œufs de la punaise Nezara viridula
© Stefano Colazza, Université de Palerme, Italie.
Il existe une discipline scientifique qui permet de faire ceci, il s'agit de l'écologieécologie comportementale, appliquées aux insectesinsectes parasitoïdes.
Dans les pages suivantes, nous entrerons dans le détail pour voir en quoi une telle démarche peut conduire effectivement à formaliser la lutte biologique et proposer des moyens de son amélioration. Nous verrons notamment que les insectes parasitoïdes sont confrontés à des choix décisionnels et comportementaux d'importance pour se reproduire, c'est-à-dire pour trouver des hôtes et les attaquer. Plus précisément, nous aborderons les questions liées à la manière dont ces insectes gèrent leur temps, qui est souvent limité, au choix du nombre de descendants qu'ils doivent déposer dans chaque hôte attaqué, au sexe que ces descendants doivent avoir, au décision de marquage des hôtes attaqués, et au choix des hôtes qui doivent être parasités.