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L'huile de palme, tout le monde en consomme chaque jour. Chocolat, margarine, plats surgelés, rouge à lèvre, shampoing... et surtout bio ou agrocarburantsagrocarburants, autant de produits qui figurent régulièrement sur nos listes de courses et dans nos placardsplacards, mais derrière ces noms innocents, se cache un fléau : l'huile de palme, deuxième huile de consommation après l'huile de sojasoja.
L'or liquide Elaeis guineensis, originaire d'Afrique de l'Ouest, importé comme plante d'ornement en Malaisie, y a été cultivé à partir des années 1960 à grande échelle. Aujourd'hui, ce sont des millions d'hectares qui s'étendent à perte de vue en Malaisie et en Indonésie. L'huile de palme est une véritable manne financière. L'Indonésie accueille près de 10 milliards d'euros d'investissement étrangers dans le secteur de l'huile de palme (principalement Europe, Japon, Australie).
Cette conversion des forêts et le commerce de l'huile de palme, palmiste et tourteaux est soutenu par le FMI et la Banque mondialeBanque mondiale. Depuis, ce sont 16,5 millions d'hectares de plantation sur des zones de forêt qui ont été programmés pour répondre à la demande, émanant notamment de l'Union européenne liée aux agrocarburants notamment.
Brûler la forêt pour cultiver le palmier à huile
Entre 1995 et 2003, les surfaces consacrées à la monoculturemonoculture du palmier ont augmenté de 118 %. Or, pour préparer les sols, les propriétaires des plantations ont recours au brûlis à très grande échelle d'où l'émission de quantités titanesques de CO2, un gaz à effet de serre dont les conséquences dramatiques sur le réchauffement climatique a été démontré par les études des scientifiques du GIECGIEC.
L'huile de palme, un désastre écologique et social
Ces vastes monocultures mettent en péril la forêt tropicaleforêt tropicale et sa biodiversitébiodiversité dont les orangs-outans qui comptent parmi les premières victimes avec les gibbons, les tigres de Sumatra et bien d'autres espècesespèces de ces feux de forêts et conversion des sylves en plantations. De plus, elles bafouent les droits des populations locales à qui l'on confisque les terres sans aucune forme de compensation. Dans quelques années, 10 ans tout au plus, la forêt de Sumatra aura disparu, et sera suivie de près par celle de Bornéo qui part, mois après mois en fumée sans que personne ne semble s'en soucier.