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La faune de Nouvelle-Calédonie
La faunefaune de la Nouvelle-Calédonie est originale et pour une bonne part endémiqueendémique, même si elle n'a pas la richesse et l'extraordinaire singularité de sa flore. Comme pour la flore, cette faune a pour partie une origine gondwanienne. La Nouvelle-Calédonie provient en effet de la dérive d'un fragment du continent de GondwanaGondwana. Le stock faunistique d'origine ne comportait aucun mammifèremammifère. Leur seuls représentant sont venus par la voie des airs, ce sont les Chiroptères (roussettes et chauve souris). Parmi les oiseaux, le Cagou, est l'unique représentant des archaïques Rhynochetides parents des Aptornis de Nouvelle-Zélande et, il y a moins de 2000 ans, existait en Nouvelle-Calédonie un oiseauoiseau coureur géant, Sylviornis neocaledoniae, que l'homme, sans doute, a fait disparaître.
Dessin du Sylviornis neocaledoniae © C. Alibert
- Les seuls mammifères indigènesindigènes : les Chiroptères
Les Chiroptères étaient les seul mammifères de l'archipelarchipel avant l'arrivée de l'homme et l'introduction qu'il y fit de bien d'autres genres et espècesespèces.
Roussette
La roussette est une grande chauve-sourischauve-souris fructivore. Elle atteint 60 et même 80 cm d'envergure. Elle a une jolie tête fine, un peu semblable à celle d'un renard. Lorsqu'elle ne vole pas, elle s'établit dans les arbresarbres, pendue la tête en bas. Son activité est surtout nocturnenocturne, mais on en voyait souvent voler de jour au-dessus des forêts galeries de la brousse. Quatre espèces sont répertoriées.
Notopteris neocaledonica. Dans une grotte, vers Poya. (colonie d'environ 150 individus) © SFEPM, Chiroptera Pacifica
Trop chassées car leur chair est fine et appréciée, la population des roussettes a fortement déclinée et l'on ne voit plus que rarement les fameux "nids de roussettes", c'est à dire de grands arbres où se pendent des centaines de ces mammifères volants. Elles sont dans la liste des espèces menacées du World Conservation Monitoring Centre et de l'IUCNIUCN (IUCN Red List of Threatened Animals ).
Les autres mammifères sont tous introduits. Le cerf Rusa introduit en 1862 des Philippines par la femme du gouverneur Guillain. Plusieurs couples placés dans le ferme école de Yahoué se répandirent en brousse et se multiplièrent très rapidement car ils n'avaient pas de prédateur naturel. Ce cerf vit dans la savane et même sur les terrains d'élevage où il concurrence les bovins. A certaines époques il a proliféré de façon excessive. Chassé sans restriction, sa population a un peu déclinée depuis les années 1960, mais elle croît de nouveau actuellement.
Le cerf Rusa
Parmi les autres mammifères introduits, on compte les cochons sauvages, les chevaux et le bétail (bovins, moutons, chèvres). La population de bovins est d'environ 100 000 têtes. L'élevage des chèvres et moutons est peu important.
Les animaux domestiques, chienschiens et chats ainsi que les rats et les souris, venus en passagers clandestins des navires, constituent au final, avec les hommes, tous les mammifères de Nouvelle-Calédonie.
- Les oiseaux
20 espèces sont endémiques sur 142 recensées.
Le Cagou (Rhynochetus jubatus)
Très vulnérable car à l'origine sans réel prédateur, sa population a décliné dangereusement après l'introduction des chiens et c'est une espèce en danger d'extinction. Les précautions de sauvegardesauvegarde semblent heureusement avoir un impact positif et sa population s'accroît un peu actuellement, notamment dans le parc de la Rivière bleue. Elle n'était que d'un peu plus de 600 individus au début des années 1990.
Le Notou
Le Notou (Ducula goliath), énorme pigeon (le plus grand pigeon arboricolearboricole de la planète) qui a été trop chassé et l'est probablement trop encore. Il est aussi une espèce menacée sur la liste rouge de l'IUCN. C'est un habitant des forêts au roucoulement très grave qui résonne de façon étrange sous les arbres.
Le pigeon vert (Drepanoptila holosericea)
Le pigeon vert (Drepanoptila holosericea) et les colliers blancs (Columba vitiensis hyponochroa) autres habitant des forêts.
La perruche d'Ouvéa (Eunymphicus cornutus uveaensis) © Photo O. Robinet & P. Primot
Le cardinal (Erytrhrura psittacea) lui aussi menacé de disparition et malheureusement, comme la perruche d'Ouvéa, objet du trafic d'oiseaux.
Le cardinal (Erytrhrura psittacea)
Le faucon pèlerinfaucon pèlerin (Falco peregrinus) et l'épervier endémique Acciper haplochrous communément dénommé "émouchet".
Le faucon pèlerin (Falco peregrinus)
Parmi les espèces introduitesespèces introduites citons le merle des Moluques (Acridotheres tristis) ou "pattes jaunes", oiseau qui réussit très bien à côté des hommes.
- Les reptilesreptiles
Un petit boa Candoia bibroni a été introduit aux Loyauté. Les autres ophidiensophidiens sont marins et parmi eux, les célèbres "tricots rayés" (laticaudinae) viennent dormir au soleil dans les rochers du littoral et y pondre leurs oeufs. Le tricot rayé, comme les autres espèces marines, a un veninvenin très dangereux réputé dix fois plus puissant que celui du serpent à sonnettessonnettes) mais, heureusement très passifs, les tricots rayés ne sont pas enclins à la morsuremorsure des hommes.
Un des célèbres "tricots rayés" (laticaudinae)
Il y a 67 espèces de lézards et geckosgeckos dont 59 sont endémiques. Ils sont inoffensifs. Le Rhacodactylus leachianus est un gecko géant endémique qui peut dépasser 40 cm de long.