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En 1859, Thomas Austin, un Britannique chasseur et nostalgique du sud de l'Australie importe 12 couples de lapins. Cinquante ans plus tard, 600 millions de ces animaux ont colonisé 60 % du territoire à la vitesse moyenne de 110 kilomètres par an : une des pires catastrophes de l'Australie.
Les lapins n'ont pas, en Australie, d'ennemi naturel. On sait qu'ils s'adaptent facilement et se multiplient de même ! Ils dévorent la végétation, causant une crise agricole et écologique. Les wallabies sont menacés par le manque de nourriture. Toutes les espècesespèces voient leur population chuter...
Les mesures prises pour stopper l'invasion
- Construire des milliers de kilomètres de grillages : 1.833 km pour empêcher le rongeurrongeur d'atteindre les terres cultivées de l'Australie occidentale mais le lapin creuse par-dessous ! Une deuxième et une troisième barrière, soit 3.000 km ne suffiront pas... ;
- Introduire le renard, prédateur du lapin ; solution désastreuse, le renard mange les petits marsupiaux ;
- Utiliser des virus du lapin : la myxomatosemyxomatose efficace dans un premier temps, mais... les lapins deviennent résistants ;
- Importer la puce espagnole, adaptée aux milieux arides. Nouvel échec ;
- D'autres virus sont introduits, mais on commence à s'inquiéter... ;
- En 1995, le virus de la fièvrefièvre hémorragique est accidentellement (?) introduit, mais, dans les zones humideszones humides, il est en concurrence avec un autre virus qui lui enlève sa virulence... Échec sur toute la ligne ! Et il y a les dingos, un autre problème australien !
Le lapin introduit aux Kerguelen
En 1874, les marins du Volage y ont introduit le lapin en venant observer un phénomène astronomique et le lapin s'est mis à manger avec délices les choux de Kerguelen et l'azorelle que l'on a remplacée par une rosacée envahissante : Acaena magellanica qui couvre la plus grande partie de l'île principale !
Le lapin est un agent d'érosion, par fragilisation des terrains. Dans une des îles on a procédé à l'éradication du lapin et on a constaté que le chou de Kerguelen met très longtemps à revenir, ne se reproduisant qu'après 4-5 ans et l'azorelle après 10 ans. Maintenant le danger ce sont les sécheresses estivales qui compromettent la reproduction du chou (réchauffement climatiqueréchauffement climatique) !