Introduction : généralités sur les échinodermes

Introduction : généralités sur les échinodermes

Les échinodermes représentent des milliers d'espèces partageant des caractéristiques anatomiques et fonctionnelles. Concombres de mer, oursins et étoiles de mer colonisent les formations récifales de l'île de la Réunion.


Oursin diadème. © DR

Les récifs de la Réunion 

La Réunion est une île océanique, d'origine volcanique, âgée d'environ 2 millions d'années. Le climat est de type tropical et la température de l'eau à la surface de la mer ne descend jamais en dessous de 23° C, ce qui favorise l'épanouissement des coraux constructeurs de récifs. Les formations récifales se situent essentiellement sur le littoral ouest et sud de l'île. Elles constituent une ceinture discontinue, de 25 kilomètres depuis la baie de la Possession jusqu'à Grande Anse, qui épouse les contours des reliefs volcaniques. Elles sont jeunes (autour de 10.000 ans), leur distance maximale les séparant de la côte est de 520 mètres.

Ailleurs, la mer vient battre la côte constituée soit de plages de sable basaltique, soit de plages de galets, ou de falaises plongeant directement dans la mer. Les marées sont de type semi-diurne. Le marnage moyen est compris entre 0,10 et 0,90 mètre. La profondeur de - 1.000 mètres est très rapidement atteinte (entre 2 et 6 kilomètres des côtes). Autour des structures édifiées par les coraux gravitent des milliers d'organismes qui dépendent de conditions écologiques diverses. Parmi ces animaux, les échinodermes font partie d'un groupe des plus représentés dans ce contexte récifal.

Caractéristiques essentielles des échinodermes

Les échinodermes sont composés d'environ 5.900 espèces. Tous sont marins et les adultes sont principalement benthiques (vivant sur le fond). Cinq classes, très différentes d'aspects, constituent cet embranchement original :

  • les holothuries ou concombres de mer ;
  • les astérides ou étoiles de mer ;
  • les ophiurides ;
  • les crinoïdes ;
  • les échinidés ou oursins.
Oursin crayon calé dans des coraux. © Photo : Philippe Mespoulhé

Oursin crayon calé dans des coraux. © Photo : Philippe Mespoulhé

Ils sont présents du rivage jusqu'à des profondeurs abyssales. Leur caractéristique principale est la symétrie pentaradiale de l'adulte, symétrie retrouvée à des degrés plus ou moins marqués suivant les groupes.

Une autre constante est la présence d'un squelette sous la peau, fait de plaques calcaires ou de spicules qui peuvent dans certains groupes fusionner pour former une coque rigide appelée le test. Le mode d'alimentation est très variable suivant les espèces, il va de l'absorption du sédiment (psammivore) aux régimes herbivores et carnivores.

Orientation de l'échinide <em>Abatus cordatus</em> vue en face dorsale. © Dessin Philippe Mespoulhé

Orientation de l'échinide Abatus cordatus vue en face dorsale. © Dessin Philippe Mespoulhé

Parmi les échinodermes, les échinides (ou oursins)

Les échinides plus communément appelés oursins sont très représentés dans cet embranchement (environ 950 espèces actuellement répertoriées). Ils ont un corps subsphérique, ové ou aplati, sans bras, à symétrie radiale ou à symétrie bilatérale secondaire. La bouche s'ouvre à la face inférieure du corps et est le siège de cinq dents qui font partie d'un appareil masticateur complexe connu sous le nom de lanterne d'Aristote. L'anus est soit au centre de la face supérieure du corps (chez les oursins réguliers), soit sur le bord près de la jonction des deux faces (oursins irréguliers). Presque toutes les espèces sont à sexes séparés, mais il en existe quelques-unes hermaphrodites. Les ovules et les spermatozoïdes des oursins sont libérés dans l'eau de mer où se déroule la fécondation. La larve planctonique appelée échinopluteus est une des caractéristiques du cycle de développement des échinides.

Celle-ci retarde son installation jusqu'à découverte du substrat approprié. Puis elle subira une métamorphose qui lui permettra d'acquérir la symétrie cinq, originalité de cet embranchement.

Coupe transversale d'oursin. © DR

Coupe transversale d'oursin. © DR