Longtemps victime de la chasse, recherché pour sa viande, mais aussi pour son huile et sa peau, le dugong est aujourd'hui inscrit au rang des espèces protégées sur les listes de la Cites, commerce et capture sont interdits.

Le dugong est une espèce protégée. © PublicDomainImages, Pixabay, DP
Le dugong est une espèce protégée. © PublicDomainImages, Pixabay, DP

Il ne subsisterait que quelques endroits reculés où se perpétue encore une chasse à caractère rituel, mais si limitée qu'elle n'a pas de véritables conséquences sur les populations. Le problème est ailleurs, directement lié aujourd'hui à la destruction de son habitat.

Le dugong a besoin de près de 40 kg de nourriture par jour. © Alexis Rosenfeld, Toute reproduction et utilisation interdites
Le dugong a besoin de près de 40 kg de nourriture par jour. © Alexis Rosenfeld, Toute reproduction et utilisation interdites

Le dugong, un mammifère marin herbivore

Le dugong (Dugong dugong) est l'un des deux seuls mammifères marins herbivores : il se nourrit de plantes aquatiques, des phanérogames, qu'il broute inlassablement sur le fond en rampant, appuyé sur ses nageoires pectorales.

Mais il lui faut chaque jour près de 40 kilogrammes de nourriture ! Les précieuses plantes couvrent les petits fonds sablonneux de baies bien abritées, qui sont aussi malheureusement des sites privilégiés pour la construction d'hôtels et autres aménagements touristiques.

L'habitat des dugongs est exclusivement côtier. © Alexis Rosenfeld, Toute reproduction et utilisation interdites
L'habitat des dugongs est exclusivement côtier. © Alexis Rosenfeld, Toute reproduction et utilisation interdites

Et c'est là que le bât blesse : l'habitat des dugongs, autrefois présents sur toutes les côtes tropicales, se réduit partout comme peau de chagrin, et ils ont de plus en plus de mal à trouver la quiétude dont ils ont besoin. Animaux souvent solitaires, vivant parfois en petits groupes restreints, ils sont extrêmement sensibles à toute modification de leur environnement.