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La très forte odeur des musaraignes sert de répulsif contre les prédateurs. Les poissonspoissons, les reptilesreptiles et les oiseaux nocturnesnocturnes sont friands de ce mammifèremammifère, plus petit qu'une souris et menacé aussi par la pollution.
Les prédateurs
- Des poissons peuvent capturer des musaraignes aquatiques. Un cas cité par Lugon-Moulin parle de capture de 2.486 ombres en Sibérie. On a trouvé des restes de 275 mammifères chez 262 d'entre eux et 270 étaient des musaraignes !
- Reptiles : nos serpents ne dédaignent pas les musaraignes ! Chez certains, ce seront des proies plus fréquentes que chez d'autres... nos couleuvres semi-aquatiques n'en consomment que très rarement.
- Les oiseaux, surtout les rapacesrapaces nocturnes. Les chouettes effraies sont de grandes consommatrices avec des quantités pouvant atteindre 30 % de leurs proies, voire même 56 % dans des cas extrêmes en hiverhiver. Dans les régions agricoles de culture intensive, les musaraignes ne représentent plus que 3 % des proies ! Encore les insecticidesinsecticides... nous y reviendrons encore et encore ! Les autres chouettes prélèvent aussi des musaraignes mais ce sont des proies assez rares chez les hiboux.
- Les mammifères : les chats tuent les musaraignes, s'amusent avec, mais ne les consomme que rarement. Les renards les consomment parfois, les putoisputois régulièrement, les belettesbelettes, les hermineshermines, les fouinesfouines occasionnellement...
En Ardèche, on a trouvé les restes d'une musaraigne dans les crottes d'un grand MurinMurin mais on ne sait pas s'il l'a consommée vivante ou s'il a mangé un cadavre...
La protection
Neomys fodiens et Neomys anomalus sont protégées sur tout le territoire français ainsi que les hérissons et le desman. Pour les insectivoresinsectivores, ce sont les seules espècesespèces bénéficiant d'une protection totale.
Les menaces
Elles sont, dans un premier temps, dues à la disparition des habitats pour les espèces aquatiques avec la canalisationcanalisation intensive de tous les cours d'eau. Cette petite bête affectionne particulièrement les rivages humides et recouverts de végétation, buissons, hautes herbes non coupées. Elle y trouve refuges et nourriture.
Une autre menace très importante pour la musaraigne est constituée par les nombreux polluants déversés dans l'environnement. Les métauxmétaux lourds en particulier s'accumulent dans leurs tissus. Certaines espèces peuvent d'ailleurs servir d'indicateur de pollution. On a retrouvé du césium 131 de Tchernobyl dans les musaraignes...
Une troisième menace, indirecte celle-ci est l'usage intensif et tout à fait abusif des insecticides en France en particulier. Évidemment, les insectesinsectes sont éliminés mais la musaraigne (et les autres insectivores) n'a plus rien à manger ! sans compter que les insectes qu'elle trouve sont pollués et que ce sont aussi des produits qui s'accumulent dans les graisses et le foiefoie des organismes.
Je tiens à souligner ici que le métabolismemétabolisme des musaraignes est suffisamment proche du nôtre pour qu'on s'inquiète de ce phénomène ! Autre remarque tout aussi importante : la France est le plus gros consommateur européen de pesticidespesticides ! Et si les autres pays arrivent à faire avec moins, je ne vois pas pourquoi les Français n'y arrivent pas ! C'est juste de la négligence...
La surconsommation de pesticides en France
Les pesticides sont des produits conçus pour détruire des organismes indésirables : insectes, herbes, ravageurs, champignonschampignons vecteurs de maladies ? La France est le troisième consommateur de pesticides au monde avec un volume de l'ordre de 100.000 tonnes utilisées chaque année ! Ce volume doit toutefois être rapporté à la surface et aux productions agricoles. Rapportée à l'hectare, la France est dans une position moyenne. La France est le deuxième utilisateur de produits phytosanitairesproduits phytosanitaires au rang européen, le premier producteur de maïsmaïs, très gros consommateur d'herbicideherbicide. Le maïs de nouveau et encore lui ! Voir, à propos du maïs, le dossier sur l'eau, la sécheresse.
La consommation de pesticides en usage agricole - nombre de doses unités (NODU) en millions d'hectares en France - était de 84,3 en 2010, 94,2 en 2016 et l'objectif pour 2020 est de 66,5 ! (source ministère du Développement durableDéveloppement durable, 2019). L'agricultureagriculture est, de loin, le premier utilisateur de pesticides en France, puisqu'elle représente 90 % des utilisations totales. Le reste étant réparti entre les utilisations privatives, pour les jardins, 8 % du total - là, chacun peut faire un effort - et les utilisations publiques, pour les espaces verts (entretien des espaces verts des collectivités locales, là aussi vous pouvez intervenir, faites-le savoir à votre mairie), voiries, réseau SNCF, etc.
Eaux souterraines et eaux de pluie, neige, sols, air, les aliments, eau potable ? Suite à leur épandageépandage massif, on les retrouve partout. 90 % des cours d'eau et plus de 50 % des nappes phréatiquesnappes phréatiques françaises contiennent des résidus de pesticides. Un fruit ou légume sur deux en contient. Beaucoup de ces produits ont une toxicitétoxicité élevée et s'accumulent dans les chaînes alimentaireschaînes alimentaires. En prime, la mer aussi reçoit les pesticides déversés à terre.
Des risques pour la santé. On trouve plus de 30 produits chimiques non naturels dans l'organisme humain. Les pesticides, comme les autres, pénètrent dans notre organisme. Ils sont nocifs et peuvent provoquer des empoisonnements et des lésions irréversibles. Les risques sont d'autant plus importants que l'exposition est prolongée. On peut notamment citer : une augmentation du risque pour certains cancerscancers, des perturbations hormonales, des troubles du système nerveux ou encore des baisses de la fertilité masculine.
