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Les « médicaments de la mer »
De tous temps, la nature a fournie aux hommes des pistes de recherche de nouveaux médicaments. En milieu terrestre, de nombreuses molécules ont été identifiées en observant les comportements des animaux envers des végétaux toxiques.
En milieu marin, ce type de recherche en est à ses balbutiements. Il ne faut pas perdre de vue qu'on ne peut observer cet environnement que depuis très peu de temps, à l'échelle de l'humanité. La recherche de nouveaux composés pharmacologiquement intéressants s'oriente donc en fonction de ce que nous pouvons observer in situ, c'est-à-dire au sein de l'environnement lui-même.
Depuis les années 60, des mollusquesmollusques, nommés cônescônes sont beaucoup étudiés au sein de la communauté scientifique. La raison en est simple. Ces mollusques pourvus d'une coquille tuent leurs proies en leur injectant un veninvenin par le dard qu'ils déploient au moment de l'attaque. Le poison injecté est alors fatal à sa victime en quelques secondes seulement. Ces venins ont été étudiés et une molécule, nommée conotoxine a été découverte (un peptide). Actuellement, un de ses dérivé est commercialisé sous le nom de Prialt® en tant qu'antalgiqueantalgique.
Les cônes sont des coquillages qui tuent leur proie en leur injectant, par le biais d’un dard qu’ils déploient, un venin. Ces venins, appelés tout naturellement conotoxines, ont été étudiés et ont abouti à la découverte d’un médicament antalgique (qui soigne la douleur). Actuellement, cette molécule est commercialisée sous le nom de Prialt®. © : J. Pointier.
Deux autres composés, extraits d'une éponge, ont également été brevetés, en tant qu'antileucémique et antiviralantiviral par les sociétés Pharmacia & Upjon et Parke Davis respectivement. Actuellement, une vingtaine de composés isolés d'organismes marins sont en phase d'essai cliniqueessai clinique, c'est-à-dire en essais sur l'homme et de nombreux autres sont en cours d'étude.