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Doté d'une grande queue, ArchéoptéryxArchéoptéryx pouvait-il voler et quelle était sa capacité de vol ? Selon Smith (1992), les surfaces placées loin du centre de masse servent à assurer la stabilité.
Pterosauria. © HombreDHojalata, Wikimedia commons, CC by-sa 3.0
L'enseignement tiré de l'étude des avions artificiels à ailes à effet de sol ou « WIGS » (2000 Anonyme) est instructif : un WIG sous l'influence de cet effet tend à tanguer vers l'avant, et l'ajout d'un grand plan arrière (2000 Anonyme) résout ce problème. Nous croyons donc que pour l'Archéoptéryx volant au ras du sol ou de l'eau, sa grande queue avait une fonction analogue : si l'animal tanguait à l'avant, la dépression légère de la queue s'y opposait et vice versa. Une queue très grande, horizontale est ainsi efficace pour le maintien de l'altitude sous l'effet de sol (van Opstal 2000).
L'étude du squelette de l'Archéoptéryx (Archaeopteryx lithographica) suppose une aptitude médiocre au vol. © Dessin : Ornithomedia
Autres preuves
Des preuves paléogéographiques et paléoclimatiques (Viohl 1985) indiquent que l'Archéoptéryx vivait dans un environnement plat et relativement aride parsemé de lagunes saumâtressaumâtres. L'eau douceeau douce aurait été une ressource limitée et inégalement répartie. Les arbresarbres et les herbes étaient absents, et la végétation limitée à des conifères de type « succulents » de moins de trois mètres de haut.
Des plaines ouvertes ont probablement séparé les patchs de végétation (et les sources d'eau) : un vol haut et soutenu aurait été contre-productif dans un tel environnement, tandis qu'un vol stable et soutenu par l'effet de sol aurait constitué une méthode économique pour traverser des surfaces planes et dégagées. De plus, l'argument paléontologique (Viohl 1985) a clairement montré la présence contemporaine de Ptérosaures. Ces saurienssauriens volants, qui étaient des prédateurs habiles, auraient sûrement considéré un Archéoptéryx volant haut dans le ciel comme une proie facile. Voler au ras du sol aurait ainsi réduit la vulnérabilité de cet ancêtre des oiseaux.
Auteurs du dossier : Brian O'Farrell, John Davenport ([email protected]) et Thomas Kelly ([email protected]) du Department of Zoology & Animal Ecology, University College Cork, Lee Maltings, Prospect Row, Cork, Irlande.