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L'abeille va mal. Les causes de ce mal-être et de la disparition massive des colonies sont diverses : manque de nourriture dû à l'appauvrissement du biotopebiotope, pesticidespesticides, fongicidesfongicides, maladies... Cependant, nous pouvons agir pour la préservation des abeilles, par exemple, en accueillant une ruche dans notre jardin.
La vie quotidienne des Hommes, de plus en plus éloignée de la nature, modifie les grands principes de cette dernière et entraîne la disparition d'espècesespèces animales et végétales. L'abeille, comme tant d'autres, est en train de faire les frais de la volonté humaine de dominer la nature.
Cela aurait pu passer inaperçu. De nombreuses espèces animales et végétales ont disparu de la surface de la Terre et les ours blancsours blancs, les grands singes, etc. risquent de subir le même sort. L'abeille aurait pu faire partie de cette liste noire sans que personne ne se préoccupe de sa destinée. Pourtant, les médias, les politiques en parlent. Pourquoi ?
Car l'abeille, acteur majeur de la pollinisation, a une valeur économique. Grâce à elle, nous pouvons manger du miel, cirer nos meubles, nous soigner : notre société moderne redécouvre les vertus de l'apithérapie oubliée. Et puis, et surtout, le rôle de pollinisatrice de l'abeille nous permet de savourer cerisescerises, prunesprunes, pommes, tomatestomates, courgettescourgettes... toutes sortes de fruits et légumes qui, sans cette petite bête laborieuse volant de fleur en fleur, se couvrant de pollenpollen, n'arriveraient pas dans nos assiettes.
Le miel est l'un des plus anciens moyens de sucrer les aliments. Sa fabrication demande beaucoup de travail aux abeilles. Unisciel et l’université de Lille 1 nous expliquent, avec le programme Kézako, les étapes de sa confection. © Unisciel
Là se joue le drame : si l'abeille disparaît, l'Homme devra se débrouiller pour polliniser artificiellement les fleurs de multiples végétaux, ce qui représentera un travail colossal et un coût important. À terme, les générations futures, et de nombreuses espèces d'animaux fructivores, risquent de connaître de graves difficultés pour s'alimenter.
Agir pour la préservation des abeilles
À notre petit niveau, nous ne pouvons pas faire grand-chose contre la disparition des ours blancs et des grands singes. En revanche, nous pouvons agir pour la préservation des abeilles en accueillant quelques ruches dans nos jardins, en leur permettant de trouver de quoi se nourrir sur nos pelouses ou dans nos jardinières.
Pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas accueillir d'abeilles chez eux mais qui souhaitent agir pour leur bien-être, voici quelques conseils :
- Plantez des plantes mellifères ; il en existe de nombreuses mais certaines sont plus visitées que d'autres : phacélie, lavandelavande, mélilot, bruyère et callune, lierrelierre, bourrachebourrache, tournesoltournesol, ancolie, trèfle blanc, luzerne, sauge, ail des oursail des ours, épilobe en épi, pissenlitpissenlit.
- Faites en sorte que votre jardin soit pourvu de plantes mellifères en toutes saisonssaisons et ne tondez pas les pissenlits, les trèfles, les fleurs qui égayent votre pelouse.
- Un gazon bien tondu n'a aucune valeur nutritive pour les insectesinsectes : espacez les tontes.
- Surtout, pas de produits chimiques ; c'est mauvais pour votre santé et pour nos amies les abeilles.
Aux chanceux qui veulent accueillir des abeilles et le peuvent, ce dossier vous est destiné. Bonne lecture !
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