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Le miel est extrait des diverses substances sucrées récoltées telles que le nectar des fleurs dites « mellifères » (la courte langue de l'abeille ne lui permet pas de butiner toutes les variétés de fleurs), ou le miellatmiellat produit par les puceronspucerons ou la cochenillecochenille à partir de la sève des arbresarbres, notamment des sapinssapins. Il existe d'autres produits de la ruche, comme la cire, la gelée royalegelée royale ou encore la propolispropolis.
Le miel, un des fabuleux produits de la ruche. © Fancycrave1, CCO
L'abeille élabore le miel dans son jabot lors de son vol de retour à la ruche, grâce à une enzyme qui transforme le saccharosesaccharose en glucoseglucose et en fructosefructose. Arrivée à la ruche, la butineuse régurgite le nectar que recueille une receveuse.
Commence alors un long travail de manipulation, destiné à déshydrater cette ébauche de miel afin d'assurer sa conservation. Pour cela, celle-ci est déposée par fines pellicules sur la paroi interne des cellules, et est ventilée par les ouvrières pour provoquer l'évaporation de l'excédent d'eau. Lorsque le miel a atteint le degré d'humidité requis, il est transféré dans d'autres alvéoles qui seront operculées.
Centrifugeuse pour l'extraction du miel. © Reproduction et utilisation interdites
Les saveurs, les couleurs et les aspects des miels peuvent avoir des origines très diverses. Un miel mono-floral est produit à partir d'une seule variété de plantes, tandis que les autres, qui mélangent les espècesespèces, sont dits « toutes fleurs ». Le miel présente un grand intérêt nutritionnel, et ses vertus sont nombreuses. Il est principalement bactériostatiquebactériostatique, c'est-à-dire qu'il ne tue pas les bactériesbactéries mais empêche leur développement, et cicatrisant.
La gelée royale
La gelée royale est un autre produit de la ruche. Cette substance est produite par les ouvrières pendant leur stade de « nourrices ». D'une teinte laiteuse, la gelée royale constitue la nourriture exclusive de toutes les larveslarves jusqu'au cinquième jour de leur vie et de la reine pendant toute son existence. La confection naturelle de cette substance est de faible proportion, car les abeilles n'en produisent que la quantité nécessaire à leurs propres besoins. Son exploitation fait l'objet d'une technique très particulière (extraction de la gelée à l'aide d'une pipette à aspiration).
Expériences d'addition de pollen dans des cellules d'abeilles Evylaeus calceatus. Les deux cellules ont reçu du pollen additionnel. Le pain d'abeille supérieur pèse 53,1 milligrammes ; le pain d'abeille inférieur pèse 72,6 milligrammes. Le poids moyen d'un pain d'abeille de première couvée est d'environ 44 milligrammes. © Plateaux Luc, CNRS laboratoire : URA1293 ; CNRS photothèque, reproduction et utilisation interdites
La propolis
Composée de diverses substances balsamiques, gommeuses et résineuses, la propolis est récoltée sur les parties de végétaux exsudant des sucs poisseux : résine, sève... Additionnée de cire et de sécrétionssécrétions salivaires, elle subit des modifications afin de servir de mortier pour le colmatage et l'étanchéitéétanchéité de la ruche, ou pour l'asepsie et la consolidation des rayons. La propolis constitue un excellent vernisvernis désinfectant qui est appliqué à l'intérieur des alvéoles avant que les œufs n'y soient déposés. Elle est également employée pour la momification des corps d'animaux intrus, trop lourds pour être évacués de la ruche, et empêche leur décomposition.
La cire
La cire est produite par les glandesglandes cirières de jeunes abeilles et sert à construire les alvéoles dont l'assemblage forme les rayons de la ruche. Quoique sa densité et donc sa résistancerésistance soient très faibles, la substance est inoxydable et insoluble dans l'eau. Jadis, elle était employée pour la confection des chandelles. De nos jours, elle est utilisée en cosmétique et en pharmacie.
Le pollen
Le pollenpollen est l'élément fécondant mâle d'une fleur qui se trouve sur les anthèresanthères des étaminesétamines. Il doit être déposé sur le pistilpistil pour que la plante soit fécondée. Il entre dans la composition du miel, et sa nature (forme, taille, couleur) permet d'identifier la plante dont il est extrait grâce aux techniques de la mélissopalynologie. Les butineuses le récoltent à l'aide de la « brosse à pollen » placée sur la face interne du métatarsemétatarse, et « peignent » les grains minuscules dispersés sur les poils de leur corps, pour les amasser dans la corbeille à pollen située sur la face externe du tibiatibia de la patte opposée.
Pollen de plusieurs plantes : tournesol (Helianthus annuus), Ipomea purpurea, Sidalcea malviflora, Lilium auratum, onagre (Oenothera fruticosa) et ricin commun (Ricinus communis). © Darthmouth College, DP
Pour recueillir le pollen, les apiculteurs ont conçu une grille appelée « trappe à pollen » placée à l'entrée de la ruche. Lorsque les ouvrières y pénètrent, elles passent au travers d'étroites ouvertures, provoquant la chute d'une partie de la pelote. Seuls 10 % de la matière sont prélevés car le reste est indispensable à la croissance de la colonie. Cette matière constitue la nourriture protéinique nécessaire à la croissance du couvaincouvain. Le pollen entre dans la fabrication de certaines préparations médicales et agit efficacement en tant que fortifiant.