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    À Myvatn, la morphologiemorphologie est glaciaire et les grandes vallées du nord ont toutes cette origine. À noter que le Riss, dans la région, a été plus intense que le Würm.

    Un paysage à Mývatn. © Hansueli Krapf, CC by 2.5
    Un paysage à Mývatn. © Hansueli Krapf, CC by 2.5

    Après le retrait des glaces, vers -9000, il y eut une phase de volcanisme explosif responsable du cratère de Ludent, puis vers -3800 la formation d'un premier lac de Myvatn derrière une grosse coulée du volcanvolcan Ketildyngja situé au sud-est de Myvatn.

    Vue sur le lac de Myvatn. © Claire König
    Vue sur le lac de Myvatn. © Claire König

    Les pseudo-cratères du lac Myvatn

    Suivent différentes périodes de volcanisme, et voilà 2.000 ans, une énorme activité fissurale est à l'origine de la coulée « jeune Laxa » qui, en pénétrant dans le Myvatn, est responsable de la formation de pseudo-cratères d'explosion.

    Des pseudo-cratères de différentes formes. © DR
    Des pseudo-cratères de différentes formes. © DR

    Les pseudo-cratères ont des formes différentes selon leur histoire :

    • les éruptions dues au contact de la lavelave et de l'eau se produisent en plusieurs endroits et une plateforme de scoriesscories se forme, puis le cônecône grandit si l'éruption continue ;
    • si un des cratères s'arrête et que celui d'à côté continue, il se forme une sorte de rive surélevée ;
    • si l'éruption perd ensuite de la vigueur, il peut se former un petit cratère à l'intérieur du premier, etc.
    Carte schématique de la région de Myvatn. © DR
    Carte schématique de la région de Myvatn. © DR

    De 1724 à 1746, on note une intense activité du Krafla, puis en 1729, une activité du Leirhnukur. Enfin, de 1975 à 1984, dix ans d'activité continue du Krafla.

    Un petit cracheur vu de loin et de près. © Claire König
    Un petit cracheur vu de loin et de près. © Claire König

    Le lac est assez grand : c'est la troisième étendue d'eau d'Islande avec 38 km2, mais il est très peu profond, seulement trois mètres. Il est parsemé de nombreuses îles qui font le bonheur des oiseaux, particulièrement nombreux ici. Plus de 1.000 garrots y nichent.

    Dépôts de soufre, de gypse, etc. dans la région de Myvatn. © Claire König
    Dépôts de soufre, de gypse, etc. dans la région de Myvatn. © Claire König

    La région présente de nombreuses solfataressolfatares. Une solfatare traduit une activité thermique souterraine qui se manifeste par des émissions de vapeur d'eau chaude (de 100 à 300 °C). Ces émanations contiennent de l'hydrogène sulfuré qui, par réaction avec l'oxygène de l'air, donne des dépôts de soufre. Près des émanations se forme un mélange de silicesilice et de gypsegypse. Attention : fumerollesfumerolles et solfatares ne sont pas tout à fait synonymes !

    Ce croquis illustre l’hydrothermalisme. © DR
    Ce croquis illustre l’hydrothermalisme. © DR

    Dans les marmites de boue, l'eau s'associe à l'hydrogène sulfuré pour former de l'acide sulfurique qui dissout l'encaissant et entretient la formation de cette boue acide, corrosive et très chaude !

    Un exemple de boue bouillante. © DR
    Un exemple de boue bouillante. © DR

    Les diatoméesdiatomées, microalgues unicellulaires planctoniques, nombreuses dans le lac Myvatn, sont une source de production de la diatomitediatomite, qui est utilisée comme composant pour la filtrationfiltration, les abrasifs ou comme élément pour stabiliser la dynamite.

    Une carte représentant la végétation à Myvatn. © DR
    Une carte représentant la végétation à Myvatn. © DR