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    La chambre magmatiquechambre magmatique d'un sol renferme du magmamagma, qui, en remontant à la surface, engendre des volcansvolcans ou une caldeiracaldeira, comme c'est le cas pour le Laacher See. Les observations ont permis de reconstituer l'éruption du Laacher See.

    Coupes schématiques reconstituant l'éruption phonolitique du Laacher See. a : le magma monte dans la croûte. b : rencontre entre le magma et l'aquifère ; il y a pulvérisation, trempe du magma et vaporisation de l'aquifère. c : panache ascendant à l'origine des dépôts de la LLST. d : nuées ardentes à l'origine des dépôts de la MLST et de la ULST. e : état actuel du maar. © DR

    Coupes schématiques reconstituant l'éruption phonolitique du Laacher See. a : le magma monte dans la croûte. b : rencontre entre le magma et l'aquifère ; il y a pulvérisation, trempe du magma et vaporisation de l'aquifère. c : panache ascendant à l'origine des dépôts de la LLST. d : nuées ardentes à l'origine des dépôts de la MLST et de la ULST. e : état actuel du maar. © DR

    La chambre magmatique avant l'éruption

    La zonation chimique et minéralogique, montrée entre autres par les variations de couleur entre les couches, est un argument pour l'existence d'une seule chambre magmatique. Les gradients chimique et minéralogique indiquent une différenciation continue dans ce corps magmatique. Sous le toittoit de la chambre magmatique se trouvait un magma aphyrique. Le volume principal du réservoir était occupé par un magma moins différencié.

    La reconstitution de l'éruption du Laacher See

    Tous les échantillons observés montrent un taux de vésiculation assez important. Par conséquent, l'expansion des gaz est en partie le moteur de l'éruption. De plus, il existe un moteur externe qui est la rencontre entre le magma et une nappe aquifèreaquifère. Cette rencontre provoque d'une part une trempe et une vésiculation du magma et d'autre part une vaporisation et une énorme dilatationdilatation de l'aquifère. Ce processus de rencontre est le phénomène dominant de ce début d'éruption. C'est la dilatation de l'aquifère qui provoque, tout au moins en partie, le débourrage du conduit volcanique. Par conséquent, l'éruption du Laacher See est phréatomagmatique.

    Le front de taille du Wingertsberg est la succession la plus complète de l'éruption du Laacher See. On n'y observe aucun sol intercalé, ni aucune figure de ravinement. On peut donc dire que l'éruption s'est faite en une seule fois, sans interruption notable. On pense qu'elle a duré entre trois et six jours.

    Toutes ces observations permettent de reconstituer les différentes phases éruptiveséruptives du Laacher See (image ci-dessus). Le débourrage du conduit s'est fait au moment de la rencontre entre le magma et l'aquifère. Ensuite, un panache ascendant de cendres et de gaz (de type plinienplinien) s'est formé. Il est monté à plus de 30 km d'altitude. Il est à l'origine des dépôts granoclassés de la LLST et d'une partie de l'anneau de tufstufs présent autour du lac. Suivent des nuées ardentesnuées ardentes qui sont soit des coulées pyroclastiquescoulées pyroclastiques, soit des déferlantes selon la concentration en éléments. Ces nuées forment la MLST et la ULST.

    Après cela, les pluies qui ont suivi ont très rapidement lessivé toute la zone, formant de nombreux laharslahars (ou rivières de boue) ainsi qu'un grand lac sur le Rhin à la suite d'un barrage formé par les pierres poncesponces.

    À l'heure actuelle, la surface du lac représente la surface supérieure de l'aquifère à l'origine du phénomène phréatomagmatique. Le dégagement de CO2 sur le bord oriental du lac montre que l'activité de ce volcan existe encore aujourd'hui, et qu'une prochaine éruption n'est pas à exclure. Mais le volcan nous préviendra...