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Trois mois après l'évacuation, une partie de la population de Baños est rentrée chez elle, contre la volonté des autorités et après des affrontements violents avec les forces de l'ordre. Cette population ne reconnaissait alors plus aucune autorité, municipale ou provinciale, s'organisant elle-même, dans l'éventualité d'une recrudescence de la crise.
Devant la pression de plus en plus forte des petits agriculteurs, l'interdiction obligatoire de la zone a été assouplie. Une situation nouvelle avec une population conséquente (5.000 à 6.000 personnes) en « zone rouge » a alors entraîné un fort surcroît de responsabilité pour ceux travaillant à la surveillance du volcan. Les autorités ont alors privilégié le développement de moyens d'alerte, afin de permettre à la population de la ville de rejoindre rapidement les zones de « moindre risque » définies par les volcanologues.
Le retour de la population... après la crise
Après six mois de crise, le retour de la population à Baños, Cotalo et autres villages des flancs et alentours du volcanvolcan se poursuivait lentement (7.000 habitants environ étaient revenus à Baños). Quant à la fréquentation touristique, elle est nettement remontée, et il n'est pas exceptionnel de voir de 20 à 25.000 personnes à Baños durant les week-ends.
Cette population équatorienne conséquente en « zone rouge » - alors qu'une reprise brutale de l'activité, accompagnée de flux pyroclastiques, ne peut être exclue -, pose de nombreux problèmes tant aux autorités civiles de la Province qu'aux volcanologuesvolcanologues. Épisodiquement, des coulées de boue importantes coupent la route d'accès à Baños, piégeant ou détruisant des véhicules, et rappelant de manière opportune aux habitants de la zone, la précarité de leur situation.