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    L'IRDIRD et ses partenaires équatoriens étudient les taux de récurrence des effondrementseffondrements dans les volcansvolcans équatoriens ainsi que les caractéristiques de leur écoulement en fonction de la topographie.

    Cratère du Cotopaxi. © Samuel, CC by-nc 2.0
    Cratère du Cotopaxi. © Samuel, CC by-nc 2.0

    En raison du relief accentué, de nombreuses avalanchesavalanches de débris des Andes ont été stoppées à faible distance et sont restées confinées aux vallées entourant les volcans. Ces recherches portent sur les critères expliquant les différents degrés de fragmentation (friction contre les parois), les processus et les taux d'incorporation du soubassementsoubassement en fonction de la nature de celui-ci (certaines grandes avalanches entraînant avec elles un bon volume des roches du soubassement), la quantité d'eau introduite - qui facilite la rupture puis l'écoulement - et de comparer ces résultats à ceux obtenus sur des écoulements largement ouverts.

    Filon d'andésite (noir) recoupant le massif rhyolitique (roche claire) occupant l'intérieur de la caldera du volcan El Altar. © IRD, Jean-Philippe Eissen
    Filon d'andésite (noir) recoupant le massif rhyolitique (roche claire) occupant l'intérieur de la caldera du volcan El Altar. © IRD, Jean-Philippe Eissen

    L'IRD investi dans l'étude des risques volcaniques

    Plusieurs campagnes de terrain ont été effectuées en 2001 et 2002 sur quatre volcans proches de Quito (Tungurahua et Chimborazo surtout), mais aussi sur Altar et Mojanda. Ces observations ont permis d'établir une base de donnéesbase de données concernant les dimensions, le volume et la géométrie des différents objets : dimensions et formes de la caldeiracaldeira d'avalanche.

    La structure d'effondrement se présente comme une section oblique au cônecône, à fond plat, en forme de fer à cheval, limitée par des mursmurs quasi-verticaux. Des dimensions de quatre à cinq kilomètres de largeur sont très fréquentes, la longueur étant surtout fonction de l'angle du plancherplancher par rapport à l'horizontale. Souvent la constructionconstruction d'un nouvel édifice occulte complètement la trace de cet effondrement.

    Les observations ont eu également pour but d'identifier l'âge des effondrements et, si possible, leur relation éventuelle avec un événement magmatique.

    La nature et l'étendue des dépôts de l'avalanche du volcan Altar, non reconnus auparavant ont été précisées au cours d'une mission en juillet 2002, ainsi que les relations entre ces dépôts et ceux des autres volcans (Chimborazo, Tungurahua) ayant alimenté la vallée du Rio Chambo. Depuis la fin de la dernière glaciationglaciation (~ 13.000 ans BP), plusieurs barrages se sont formés, probablement suivis de ruptures catastrophiques ayant laissé des dépôts.

    Les études au laboratoire permettent d'acquérir un ensemble de données complémentaires sur échantillons sélectionnés à partir des facièsfaciès de terrain. En particulier, des analyses granulométriques et pétrologiques précisent la nature, l'abondance et les dimensions des constituants, jusqu'à une échelle micrométrique, des dépôts d'avalanche du Tungurahua et du Chimborazo.

    Remerciements à l'IRD, Institut de recherche pour le développement Suds en ligne, et pour ses dossiers thématiques.