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Suite aux travaux réalisés entre 2005 et 2015 et grâce aux forces conjuguées de la mer et du Couesnon, à terme, les sédimentssédiments seront chassés au large du Mont-Saint-Michel, dont les abords resteront hors d'atteinte des herbus pendant longtemps. De quoi redonner au site sa part de marée.
Chef d'œuvre du patrimoine de l'humanité, le Mont-Saint-Michel est aujourd'hui le site touristique de province le plus visité de France. Le site accueille près de deux millions et demi de visiteurs chaque année (chiffres de 2014) qui viennent du monde entier pour l'admirer.
Cependant, les conditions d'accueil n'étaient plus à la hauteur ni du prestige du lieu, ni des attentes du public. Entre 2005 et 2015, des travaux ont permis de valoriser la traversée entre le continent et le Mont-Saint-Michel. Cette traversée a impliqué la création d'un lieu de départ, d'embarquement et d'arrivée mais aussi un parcours mettant en relation les paysages successifs traversés.
Vue sur le Couesnon au coucher de soleil. © Goodcat, Shutterstock
Le barrage sur le Couesnon
Sur le site, la démolition des parkings a restitué 15 hectares de grèves à la nature. Le paysage a retrouvé toute sa dimension maritime. Le projet a permis aux courants du Couesnon et aux marées de venir, comme jadis, embrasser le Rocher, en dessinant, chaque jour, un environnement mouvant de grèves et d'eau.
Le Couesnon et son barrage avant les travaux. © Daniel Fondimare, tous droits de reproduction interdits
Outre la suppression des parkings et d'une grande partie de la digue-route qui faisaient obstacle à la libre circulation des courants, le volet hydraulique a permis la constructionconstruction d'un nouveau barrage permettant de générer des chasses suffisantes pour déblayer les abords du Mont des sédiments qui s'y accumulaient.
© Daniel Fondimare, tous droits de reproduction interdits
Rétablir le caractère maritime du Mont-Saint-Michel
Ces chasses sont réparties dans deux chenaux séparés par un seuil de partage, dans lesquels le Couesnon peut largement divaguer.
Ne perturbant en rien le phénomène naturel de sédimentationsédimentation de la « petite Baie », ce dispositif général a été mis au point au terme de quatre années d'études et de recherches hydrosédimentaires menées par un laboratoire spécialisé, la Sogreah. Une Commission scientifique internationale a validé l'ensemble de ces aménagements. L'étude d'impact a permis de cerner ses effets, au bénéfice de l'environnement de la Baie.