au sommaire
On mange annuellement sur Terre 156 millions de tonnes de poissonspoissons et crustacéscrustacés, contre 18 millions en 1950. En moyenne 20 kgkg de poissons et crustacés par an et par humain. Et en France beaucoup plus que cette moyenne : 35 kg contre 10 kg en 1950.
Les maximums de consommation se situent évidemment dans les populations habitant au bord de la mer, par exemple nettement plus à Lorient qu'à Lunéville, dans les pays développés, cette différence s'est toutefois un peu estompée grâce à l'efficacité des transports frigorifiques qui fait que le poisson débarqué le lundi par les pêcheurs lorientais est présenté l'œilœil vif dès le mardi sur les étals lunévillois.
Une consommation de poisson en constante augmentation
D'après l'étude Nutriset-Santé de 2009, on continue à consommer +10 % de poisson que la moyenne nationale en Bretagne et +107 % de plus de fruits de mer, alors que ces chiffres sont respectivement de -23 % et -45 % en Lorraine.
Ces différences sont évidemment bien plus importantes entre Dakar et Bamako ! Le poisson de mer est évidemment très peu mangé au cœur de l'Afrique. Et vu la disparition des grands lacs et la pollution croissante des rivières, le poisson d'eau douceeau douce s'y fait également de plus en plus rare. Rappelons par exemple que le lac Tchad, qui était la 3e réserve d'eau douce du monde a maintenant perdu 90 % de sa surface, alors qu'il assurait auparavant à lui seul la survie de 30 millions de personnes au Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad. On a pu observer une évolution identique en Asie autour de la mer d'Aral, anciennement 4e lac du monde. Pour consommer des protéinesprotéines animales dans ces régions, il est plus raisonnable de compter sur l'élevage d'animaux terrestres !
Les pays les plus gros consommateurs de poisson
Il est donc logique que les plus gros consommateurs de poisson résident dans des pays en bord de mer et qui ont une culture séculaire de ce type d'activité et d'alimentation : les Coréens (78 kg par habitant), Norvégiens (67 kg), Portugais (62 kg), Birmans (60 kg), Malaisiens (59 kg) et Japonais (58 kg). Et bien évidemment ils ne pêchent pas que dans leur zone territoriale : on peut voir la réalité sur toutes les mers du globe, à des milliers de kilomètres de leur base de départ. Rappelons, par exemple, que les Japonais continuent à manger de la baleine au mépris de toutes les conventions internationales.
Dans ce dossier, nous verrons que la consommation mondiale de poissons est en augmentation et que la surpêchesurpêche provoque des dégâts considérables. Les bateaux usines vident les océans, les chalutages profonds abîment les fonds, le réchauffement climatiqueréchauffement climatique et la pollution menacent la faunefaune marine, le déclin des ressources halieutiquesressources halieutiques est fortement avancé... Et de fait, qu'en est-il pour notre santé ?
À lire aussi sur Futura :
- 640.000 tonnes de matériel de pêche sont abandonnées en mer chaque année
- Pêche durable : comment acheter responsable ?
- Réchauffement climatique : jusqu'à 35 % de poissons de moins dans les océans
- Poissons : les 10 espèces les plus pêchées
- Les poissons dorment-ils ?