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Ces efflorescences spectaculaires d'algues peuvent toutefois devenir, dans certains cas, un véritable cauchemar en raison des pertes économiques qu'elles infligent à l'aquaculture, à la pêche et au tourisme, de la menace qu'elles font planer sur l'environnement et des risques d'épidémies pour les humains. Parmi les espèces de microalgues, environ 80 seulement sont capables de produire des toxines suffisamment puissantes pour contaminer l'homme par l'intermédiaire des poissons, des crustacés et des mollusques. Les conséquences peuvent être dramatiques pour la victime d'une intoxication alimentaire.

Algues brunes. © Mikhail Varentsov - Shutterstock

Algues brunes. © Mikhail Varentsov - Shutterstock

Les efflorescences d'algues nuisibles se manifestent de plus en plus fréquemment, sous une forme plus concentrée et sur une plus vaste échelle. Des chercheurs, des industriels, des représentants de gouvernements et des utilisateurs locaux se réuniront à Copenhague (Danemark) du 4 au 8 septembre 2006 afin de confronter les résultats de leurs recherches et leurs idées sur la façon de résoudre ce problème en pleine expansion, à l'occasion d'une conférence coparrainée par la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l'UNESCO.

À l'échelle mondiale, près de 2 000 cas d'intoxication humaine par consommation de poissons ou de fruits de mer sont signalés chaque année. Ils seront mortels dans quelque 15 % des cas. Si on n'y prend garde, l'économie pourrait être menacée par l'effondrement de la consommation locale et de l'exportation de poissons et de fruits de mer.

Les baleines et les marsouins peuvent également en souffrir en ingérant des toxines introduites dans la chaîne alimentaire par du zooplancton ou du poisson contaminé. Aux États-Unis, on a signalé une intoxication de lamantins en Floride par des herbiers marins et, en Californie, de pélicans et d'otaries par des anchois.