au sommaire


    Un climat perturbé

    Un climat perturbé

    Bien que l'évolution du temps apparaisse aujourd'hui plus difficile à prévoir en raison du réchauffement constant de la température moyenne de la Terre, les évènements extrêmes demeu-rent assez rares. Une perturbation aussi violente que "l'ouraganouragan" qui a frappé l'Angleterre en 1987 n'est susceptible de se produire qu'une fois tous les deux cents ans.

    Les conséquences économiques et sociales entraînées par de mauvaises prévisions météorologiquesprévisions météorologiques peuvent cependant s'avérer catastrophiques. Les fortes intempéries ne font pas que détruire les arbresarbres et les maisons. Elles provoquent des bouleversements, menacent la vie humaine et ruinent des économies locales.

    Image du site Futura Sciences

    'En novembre 1998, le Worldwatch Institute et Munich Re - la première compagnie mondiale de réassurance - ont indiqué que le montant total des pertes entraînées par les tempêtestempêtes, les inondationsinondations, la sécheressesécheresse et les incendies au cours des onze premiers mois de cette année là avait atteint la somme astronomique de 89 milliards de dollars, soit 50 % de plus que le précédent record de 60 milliards de dollars enregistré en 1996. En outre, quelque 32000 personnes ont trouvé la mort au cours de ces intempéries et 300 millions d'autres ont été déplacées, ce qui équivaut presque à la population de l'Union européenne.

    Que peut-on faire dans ces conditions ? Si l'on ne peut prévenir les tempêtes et les périodes de sécheresse, on peut prévoir leur arrivée. C'est à cela que servent les techniques d'observations modernes. En plaçant des instruments extrêmement sensibles sur des satellites en orbite basse comme MSG, les météorologistes peuvent surveiller en continu les changements incessant dont l'atmosphèreatmosphère est le théâtre.

    En Europe, le temps subit l'influence prépondérante des dépressions venant de l'Atlantique, amenées par le jet streamjet stream et les ventsvents d'ouest dominants.

    Les informations sur les conditions atmosphériques régnant au dessus de l'Atlantique fournies par les navires et les stations météo automatiques étant relativement fragmentaires, les météorologistes se tournent de plus en plus vers les satellites. Ceux-ci adressent en effet un flux rapide et constant d'images et de données qui peuvent faire toute la différence entre les prévisions pré-cises et celles qui ne sont pas fiables.

    Image du site Futura Sciences

    Vue d'artiste

    Succédant à la remarquable série des satellites Météosat, les satellites MSG de nouvelle généra-tion permettront de mieux observer l'évolution de l'atmosphère au dessus de l'Atlantique, de l'Europe et de l'Afrique.

    MSG-1, qui bénéficiera des technologies les plus récentes, analysera les conditions atmosphéri-ques avec plus d'acuité encore qu'aujourd'hui, améliorera les prévisions à long-terme et les délais d'alerte avant les tempêtes, tout en constituant un outil essentiel pour les recherches sur le climatclimat.

    Chasseurs de tempête

    Bien que leur nom ne soit pas nécessairement familier à l'homme de la rue, les satellites Météosat jouent - depuis un quart de siècle - un rôle très important dans la vie quotidienne des européens. Plus de 300 millions de personnes regardent chaque jours, à l'heure du bulletin météo diffusé par la télévision, les "photos satellites" très colorées adressées par ces sentinelle spatiales.

    Image du site Futura Sciences

    L'Europe vue par Metéosat

    Ces images, ainsi que d'autres données, sont fournies par le système Météosat depuis 1977, date à laquelle a été lancé le premier satellite météorologiquesatellite météorologique européen. Sept satellites de ce type ont été mis sur orbite au cours des vingt dernières années, chacun d'entre eux assurant la fourniture quasi-permanente d'images et autres données destinées aux services météorologiques d'Europe et d'Afrique.

    Les trois premiers Météosat ont été entièrement financés et développés par l'ESA. Aujourd'hui, l'Agence continue à assurer la mise au point des équipements nécessaires à ces satellites, mais la conduite des opérations au jour le jour est confiée depuis le 1er décembre 1995 à Eumetsat, l'Organisation européenne de satellites météorologiques.

    Les Européens ne sont pas les seuls à bénéficier de ce service. Les données qu'il fournit sont utilisées pour améliorer les prévisions météorologiques au Moyen-Orient et dans l'Afrique tout entière, et les satellites Météosat jouent également un rôle essentiel au sein du réseau mondial des satellites météorologiques qui surveillent le globe en permanence, depuis l'orbite géosta-tionnaire d'où ils survolent constamment un même point de l'équateuréquateur.

    Il est toutefois apparu nécessaire, au début des années 90, de développer une version améliorée des satellites Météosat afin de suivre les progrès technologiques et de répondre à la demande des utilisateurs qui réclament des prévisions à long terme de plus en plus précises. Dix-sept pays européens, à savoir l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Fin-lande, la France, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, et la Turquie, ont décidé de collaborer à la fabrication et à l'exploita-tion d'un satellite Météosat de seconde génération (MSG).