Le mot est emprunté de l'arabe « talq ». Il apparaît au XVIe siècle avec Bernard Palissy. Il fait partie des phyllosilicates qui comprend 180 espèces et variétés, parmi lesquelles les micas et les argiles. La structure se compose de rubans de tétraèdres [SiO3] étendus dans deux directions.

Cristaux de talc. Carrière de talc de Trimouns, Ariège. © Didier Descouens, <em>Wikimedia commons,</em> CC by-sa 4.0
Cristaux de talc. Carrière de talc de Trimouns, Ariège. © Didier Descouens, Wikimedia commons, CC by-sa 4.0

On aboutit à des structures en feuillets, d'où un excellent clivage. La formule structurale est en [Si4O10]4-. Avec comme principaux exemples :

  • talc : Mg3[(OH)2Si4O10] ;
  • muscovite : KAl2[(OH)2AlSi3O10] un mica ;
  • kaolin : Al4[(OH)8Si4O10] une argile.

Voici quelques minéraux de cette famille : Antigorite, Biotite, Chlorite, Glauconite, Illite, Kaolinite, Lépidolite, Montmorillonite, Muscovite, Phlogopite, Préhnite, Pyrophyllite, Serpentine, Smectite, Talc, Vermiculite.

Kaolinite, structure phyllosilicate.
Kaolinite, structure phyllosilicate.

Le talc est un minéral qui contient 32 % d'oxyde de magnésium, 63 % de silice (SiO2), et 5 % d'eau mais il est hydrophobe !

Talc Université de neuchatel, Suisse.
Talc Université de neuchatel, Suisse.

Une réaction pour former le talc serait : 3 dolomites + 4 quartz + 1 eau = 1 talc + 3 calcites + 3 dioxydes de carbone. Le talc est sécable et très mou, avec une dureté (Mohs) de 1. Son toucher gras est caractéristique, sa densité est de 2,5-2,8.

Le talc, cet « or blanc ». © <a target="_blank" href="http://webmineral.com/specimens/picshow.php?id=1121">webmineral Lou Perloff</a>
Le talc, cet « or blanc ». © webmineral Lou Perloff

Les minéraux les plus communément associés au talc

Il possède un éclat gras à nacré, est translucide à opaque et ses couleurs vont de blanc à gris ou vert pomme. Le talc résulte de l'altération de silicates de magnésium comme les pyroxènes, les amphiboles, l'olivine, la dolomite et d'autres minéraux similaires. Il se trouve communément dans des roches métamorphiques. Un talc rugueux gris-vert, appelé stéatite ou « pierre à savon », a été utilisé comme matériau de fours, d'éviers, de centraux électriques, etc.

La poudre de talc a une texture veloutée.
La poudre de talc a une texture veloutée.

La stéatite ou pierre à savon ou craie de Briançon ou encore pierre ollaire est un minéral très tendre, principalement composé de talc. La stéatite est une roche compacte, constituée de plus de 90 % de talc et de silicates (chlorite) et ou de carbonates de magnésium.

La pierre à savon est une roche à talc impure, massive qui renferme des proportions variables de dolomite et/ou magnésite, serpentine, chlorite, etc.

La pyrophyllite est un hydrosilicate d'aluminium. Contrairement au talc, la pyrophyllite est le produit d'une altération hydrothermale de roches ignées felsiques et de schistes dérivés du métamorphisme de cendres volcaniques. Ses propriétés physiques, pratiquement identiques à celles du talc en font un substitut dans de nombreux secteurs industriels.

Le terme « pierre ollaire » regroupe des roches métamorphiques de type majoritairement ultrabasique, ce sont des ultramafites. Elles présentent des caractères particuliers : résistantes, molles, façonnables. La pierre ollaire a une capacité calorifique élevée. La formation de cette roche rare (1 % des roches alpines) nécessite des conditions particulières, elle se forme dans le manteau, à haute pression (20 km environ) et haute température. Les contraintes tectoniques accompagnant leur déplacement vers la surface provoquent la formation de lentilles zonées. L'érosion et l'obduction de certaines nappes et massifs apportant finalement ce matériel en surface.

L'exploitation de la pierre ollaire existe depuis l'âge du Fer et est attestée par de petits objets façonnés à la main ou tournés. Elle est typiquement alpine. Par exemple, les casseroles que l'on utilise encore : ollaire vient du latin ollare - faire des pots, ou les fourneaux -, capacité d'emmagasiner la chaleur. On peut voir ces objets au Musée de Cevio, Tessin, Suisse. Enfin, la stéatite est utilisée pour fabriquer des isolateurs électriques.