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Nous avons vu que les déformations de l'écorce terrestre libèrent le plus souvent leur énergie sous forme de séismes de magnitude plus ou moins élevée. Par conséquent, pour mieux appréhender l'aléa sismiquealéa sismique, il convient de bien connaître l'évolution de ces déformations et donc d'avoir une idée de la vitesse des failles, c'est à dire la vitesse de déplacement des blocs de part et d'autre des failles. L'évaluation de l'aléa sismique repose donc, d'une part, sur l'identification et la localisation des déformations actives, autrement dit sur une bonne cartographie des failles correspondant aux secteurs à aléa élevé, et d'autre part, sur la compréhension et la quantificationquantification de la déformation. Cette compréhension ne peut être effective que si les déformations sont considérées à différentes échelles de temps : de l'échelle du cycle sismique, soit de quelques jours à quelques milliers d'années, à l'échelle de la tectonique des plaquestectonique des plaques, soit de quelques milliers à quelques millions d'années. L'évaluation de l'aléa sismique dépend donc avant tout de la connaissance du mécanisme des failles et en particulier de leur vitesse de déplacement.
Les relations empiriques entre magnitude, surface de rupture sismique et vitesse de déplacement permettent d'estimer indirectement la récurrence de séismes maximum potentiels, c'est-à-dire le temps de retour entre deux gros tremblements de terretremblements de terre. Toutefois, du fait de l'incertitude sur la vitesse de déplacement, les paramètres primordiaux de l'aléa sismique restent souvent indéterminés, d'où la nécessité de contraindre "la vitesse" pour appréhender précisément "l'aléa".