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Le processus d'érosion des sols correspond au décapage des particules de surface de ce sol. Pour qu'il y ait érosion, il faut un agent météorique et il est nécessaire que les conditions de surface du sol permettent aux particules d'être emportées. On pense en premier lieu à l'eau, mais le ventvent constitue également un agent érosif très important.
Quant à ces fameuses conditions de surface qui doivent être réunies, elles sont assez logiques. Une particule est davantage susceptible d'être décapée si elle se trouve sur une parcelle de sol nu (la végétation accroît en effet la cohésion du sol), une parcelle dont la rugosité est importante et qui est très peu encroûtée.
Au mois de mai, lorsque surviennent les premiers orages, une parcelle de maïs (à droite) présente une sensibilité plus forte à l’érosion qu’une parcelle de blé (à gauche). © O. Evrard
L'érosion causée par l'eau (que l'on qualifie logiquement d'érosion hydrique) peut prendre plusieurs formes. Il y a tout d'abord ces minces filets d'eau qui coulent à la surface des champs, générant de l'érosion en nappe. Tôt ou tard, ces filets d'eau finissent pas se rencontrer et par se concentrer, soit en fonction de la topographie, soit à la suite de l'existence de motifs dans le paysage favorisant cette concentration (on peut ainsi citer les fossés, les routes, les dérayures et autres sillons de labourlabour). Des traces d'érosion plus marquées peuvent alors apparaître. On parle alors d'érosion en rigoles ou en ravines, en fonction de leurs dimensions.
Phénomènes d’érosion en nappe (à gauche) et d’érosion concentrée ( à droite). © O. Evrard
En ce XXIe siècle, alors que certains avancent que nous sommes entrés dans l'AnthropocèneAnthropocène, on ne peut plus se limiter à l'érosion des sols engendrée par des agents météoriques. L'Homme est en effet devenu un agent érosif hors pair. Il suffit de voir les bulldozers à l'œuvre lors de la constructionconstruction d'une autoroute pour voir la quantité de terre que l'Homme peut déplacer en une journée...
Le travail du sol conduit à la redistribution de la matière au sein des parcelles agricoles, ainsi qu’à la formation de talus en bordure de parcelle (vue prise dans l’ouest de la Russie). © O. Evrard
Dans les zones agricoles, le passage des nombreuses machines génère donc logiquement de l'érosion également, que l'on qualifie d'érosion aratoire.