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Site de choix pour les transmissions en raison de son altitude, le fort de Montmorency, dans le Val-d'Oise, construit au XIXe siècle, abrita notamment la première station de câbles hertziens.
Fort de Montmorency. © DP
Le fort de Montmorency fut construit entre 1875 et 1879. Son coût de constructionconstruction s'est élevé à deux millions de francs, il avait une garnison théorique de 620 hommes et un armement théorique de 47 pièces.
Au XIXe siècle, Paris est un camp retranché situé dans une cuvette. Chaque invasion prussienne provoque l'éloignement des fortifications. Le rôle de chacune de ces enceintes successives est d'englober la ligne des hauteurs d'où l'ennemi a bombardé la ville lors de la précédente invasion.
Avant le fort de Montmorency : le premier système fortifié
En 1814 et 1815, les Prussiens de la coalition occupent le premier cercle des hauteurs, les hauteurs de Montmartre. Le premier système fortifié, édifié en 1840 à l'initiative de Thiers, comporte une enceinte qui enferme Montmartre et établit à l'extérieur une ligne de forts de couverture, distants de 2 à 5 km. C'est ainsi que sont érigés, au nord, les trois forts de Saint-Denis, le fort de la Briche, le fort de la Double-Couronne et le fort de l'Est :
- le fort de la Briche ;
Le fort de la Briche abrite aujourd'hui la 26e compagnie d'incendie et le Centre de formation des cadres de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris. © DP
- le fort de la Double-Couronne : l'explosion du fort de la Double-Couronne, en 1916, causa beaucoup de victimes ;
Fort de la Double-Couronne, explosion et dégâts civils dus à la présence d’une grande quantité de munitions, en 1916. © DP
- le fort de l'Est.
Le fort de l’Est est situé non loin du Stade de France. © DP
La deuxième enceinte et le fort de Montmorency
En 1870, les Prussiens, installés sur le plateau de Montmorency, bloquent Paris et entament le système défensif de Saint-Denis : le concept de la deuxième enceinte est établi. En 1874, c'est encore Thiers qui défend le projet, dont l'exécution est confiée au général Séré de Rivière. Sont construits :
- le fort de Domont ;
- le fort de Montmorency ;
- Le fort de Montlignon, qui tient sous son canon Saint-Denis et ses abords, considérés comme les points faibles de la défense de Paris.
Le fort de Montmorency, site idéal pour les transmissions
Dès 1947, un détachement de l'armée de l'air occupe le fort : son altitude en fait un site de choix pour les transmissions. En 1952, la première station de câbles hertziens s'installe dans le fort. Puis, en 1956, c'est au tour du commandement du réseau de câbles hertziens de la défense aérienne du territoire, ainsi que de l'escadron d'exploitation de câbles hertziens.
En 1959, le réseau hertzien de la deuxième région aérienne est confié à l'escadron régional de câbles hertziens, qui prend par la suite son appellation actuelle d'escadron de câbles hertziens. Après la dissolution de la base aérienne 285 en juin 1968, le fort est rattaché à la base aérienne 104 du Bourget, puis à la base aérienne 921 de Taverny.
Le centre d'initiation aux techniques commandos
Depuis 1992, le fort de Montmorency abrite le Centre d'initiation aux techniques commandos, dépendant de la base aérienne 921 de Taverny. Offrant toutes les opportunités pour effectuer ce type d'entraînement, le site connaît un grand succès. Il est fréquenté par les fusiliers commandos de l'air de l'unité de protection, par des militaires du rang et par des réservistes.
Ce monument historique, dont le ministère de la Défense est affectataire, fait partie d'un protocoleprotocole Défense-Culture, signé le 17 septembre 2005.
Renseignements complémentaires
Fort de Montmorency
Quartier des Champeaux, rue du Fort
95160 Montmorency
01 30 40 64 75
Ministère de la Défense
Secrétariat général pour l'administration
Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives
14 rue Saint-Dominique
00450 Armées
Sources : www.journeesdupatrimoine.culture.fr, www.defense.gouv.fr