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    Né au IIIe av. J.-C., le papier a traversé l'Histoire, au fil des inventions qui l'ont vu transformer.

    Caractères d'imprimerie. © Wilhei, Pixabay, DP

    Caractères d'imprimerie. © Wilhei, Pixabay, DP
    La fabrication du papier. © DR

    La fabrication du papier. © DR

    Le papier, de la Chine à la France

    Le papier est né en Chine vers la fin du IIIe av. J.-C., sous la dynastie des Qin qui codifie la fabrication en préconisant d'utiliser des fibres de bambou, de mûrier et du linlin et du chanvre. Au VIIIe les Arabes apprennent l'art chinois, comprennent le profit qu'ils peuvent tirer du papier pour diffuser l'Islam et le transmettent à l'occident. Ce sera : Bagdad en 793, Le Caire en 900, Xàtiva (Espagne) en 1056, Sicile en 1102, Fabriano (Italie) en 1276 et France au début du XIVe.

    Les inventions au fil du temps

    Au XVe l'invention de la typographie par Gutenberg accroît la consommation de papier : la fabrication deviendra artisanale avec les piles à maillets actionnées par l'énergie hydrauliqueénergie hydraulique et Luther choisit le papier pour assurer la diffusion de la Bible et les artisans papetiers, protestants, font de la France une nation papetière. Mais la révocationrévocation de l'Édit de Nantes en 1685 sonne le glas de la supériorité française dans ce secteur. Dès 1673 l'invention par les Hollandais du cylindre est une autre révolution pour la trituration des chiffons.

    Cette technique apporte des avantages considérables : faibles pertes en matières sèches, gain en énergie et en personnel, qualité bien supérieure des papiers.

    L'utilisation de cylindre se généralisera au XVIIIe. C'est le XIXe qui permet au papier d'opérer sa grande mutation, en passant à l'industrie. Mais il y a toujours un « hic » ou deux : la formation industrielle de feuilles ou de bobines de papier résolue à la Révolution française et l'approvisionnement en matières fibreusesfibreuses solutionné avec la fabrication du papier à partir du boisbois.

    Composition typographique. © Domaine public

    Composition typographique. © Domaine public

    F.-G. Keller, 1844, invente la pâte mécanique de bois et H. Voelter la perfectionne en Allemagne. Aristide Berges dépose trois brevets sur des améliorations et est connu pour avoir utilisé l'énergie hydraulique pour ses défibreurs à meule près de Grenoble. En 1885, la pâte mécanique devient « la » matière première. Des procédés chimiques sont mis au point pour obtenir des fibres à partir du bois : les pâtes chimiques et donc, des papiers plus solides et fabriqués plus vite. Les fibres de coton ont vécu ! En 1908, la plus grosse machine à papier, 4,30 mètres de large, se trouve à Sittingbourne en Angleterre, et produit du papier journal à 165 m/mn. En 1935 la plus grosse machine se trouve également en Angleterre, 8,15 mètres, et fabrique du papier journal à plus de 425 m/mn ! La vitesse de 1.000 m/mn est franchie vers 1958.

    En 2000, la vitesse record est de 1.800 m/mn. Les efforts du XXe portent sur l'utilisation massive des bois de feuillusfeuillus puis sur le recyclagerecyclage et, enfin, sur des techniques « propres » pour l'environnement.