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L'ours des cavernes, alias Ursus spelaeus, est une espèceespèce de grande taille qui a vécu au PléistocènePléistocène dans une partie de l'Europe, du sud de l'Angleterre au Caucase.
Les mâles atteignaient 3,50 mètres de haut debout et pesaient 450 kilos. Ils sont faciles à différencier des ours bruns (avec lesquels ils ont toujours coexisté) par leur museau moins développé et leur front fuyant et bas. Leurs canines sont beaucoup moins développées que leurs molairesmolaires puissantes, preuve d'un régime végétarienvégétarien et avec apport carné restreint. Les pattes avant sont plus longues et plus robustes que les pattes arrière, ce qui lui donne un profil incliné vers l'arrière.
Une espèce éteinte voilà 10.000 ans
Ils ont évolué à partir de Ursus deningeri, découvert en Europe dans des gisementsgisements Pléistocène et dont dérivent aussi les ours bruns actuels. Apparue il y a 250.000 ans, l'espèce s'est éteinte voilà 10.000 ans. Il habitait les forêts mixtes du continent, évitant les plaines herbacées et les zones méditerranéennes. Les populations se trouvaient du nord de l'Espagne jusqu'en Angleterre et au Caucase, dans les zones montagneuses qui servaient de refuge aux forêts pendant les glaciationsglaciations, ce qui contraignait les populations à vivre isolées et les exposait à la consanguinitéconsanguinité.
L'ours des cavernes, un géant solitaire
Solitaires, ils hibernaient et passaient la bonne saisonsaison à se nourrir, d'herbes, de fruits et de feuilles. Les oursons naissaient pendant l'hiverhiver. À l'automneautomne, les ours cherchaient des grottes et il arrivait que l'ours mourût de faim pendant l'hibernation faute de réserves : c'est là que l'on a trouvé la plupart des restes d'où leur nom.
Les grottes leur étaient disputées par les hommes du Paléolithique qui les chassaient. Le mont Granier est un des plus riches gisements d'ossements d'ours des cavernes.
À lire : A. Arguant et E. Crégut-Bonnoure, « Famille des Ursidae », dans Les grands mammifèresmammifères plio-pléistocènes d'Europe, Masson, Paris, 1996.