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La Loire à Guilly (Loiret, France). © François GOGLINS, Wikimedia commons, CC by-sa 4.0
Une collaboration réussie autour de la ressource en eau.
Sur le bassin de la Loire la présence d'une agricultureagriculture intensive (développement du maïsmaïs irrigué notamment) est à l'origine de pollutions diffusespollutions diffuses des eaux. Les structures d'exploitation des eaux cherchent donc à implanterimplanter de nouveaux puits de captage sur des secteurs où l'eau est de bonne qualité. Parallèlement la préservation des milieux naturels assurée par les associations participe à l'élimination de ces pollutions en créant des zones tampons. Ce double objectif : conservation des milieux naturels et protection de la qualité de l'eau, a favorisé la concrétisation de plusieurs partenariats.
Puit de captage des eaux © CEPA
Sur la Loire, le SIVOM Sologne Bourbonnaise a cofinancé l'acquisition de terrains avec le Conservatoire de Bourgogne en contre-partie d'une mise à sa disposition du périmètre immédiat de captage.
Sur l'Allier, la ville de Clermont-Ferrand a confié au Conservatoire d'Auvergne la gestion d'un site regroupant le périmètre de captage des eaux, afin de développer des actions alliant protection de l'eau et préservation des milieux naturels.
Plantation d'une haie (zone tampon) © J. Roché
Des brebis solognotes pour maintenir les milieux ouverts
Le site du Méandre de Guilly sur la Loire présente une importante richesse biologique notamment du fait de sa grande surface en pelouses sèches et prairies inondables. A cause de la déprise agricole, ces surfaces tendent naturellement à se boiser. C'est pourquoi, le Conservatoire de la région Centre est devenu gestionnaire de plus de 170 ha sur ce site, avec pour objectif de maintenir les paysages ouverts caractéristiques des bords de Loire.
Pâturage de brebis solognotes © P. Cotty/CPNRC
Un rapprochement avec la Chambre d'agriculture, et d'autres partenaires de la filière agricole, a abouti à la création de l'Association pour le Pastoralisme dans le Loiret. Depuis 10 ans, un troupeau de plus de 300 brebis solognote (race rustique locale), vient pâturer le site pour freiner la croissance des buissons. Couplée à un débroussaillage mécanique réalisé par une association d'insertion locale, cette opération a permis au fil des années d'augmenter les surfaces pâturées. Des suivis scientifiques mis en place sur la micro-faunefaune et la flore ont déjà montré les impacts positifs de ce mode de gestion sur les milieux ligériens.
Débroussaillage mécanique et manuel © J. Saillard / CEPA
Une agriculture respectueuse du Râle des Genêts
Les Basses vallées Angevines à la confluence de plusieurs rivières forment une vaste étendue inondable (6000 ha). Le site possède une faune et une flore remarquables et les prairies accueillent le principal site reproduction du Râle des genêts (plus de 30% de la population nationale).
Fauche des prairies © D. Tarrier
La Ligue pour la protection des Oiseaux Anjou intervient dès 1990 auprès de la profession agricole pour la mise en œuvre de mesures respectueuses de l'environnement. L'acquisition de près de 400 hectares lui permet également d'expérimenter de nouveaux modes de fauche des prairies naturelles en collaboration avec les agriculteurs : fauches tardives, bandes refuges,...sont étudiées afin d'éviter la destruction des sites de nidification. Enfin, un patient travail auprès des agriculteurs s'est traduit en 2002 par la création d'une marque « L'Eleveur et l'OiseauOiseau » destinée à mieux commercialiser la viande bovine produite sur le site.
Suivi scientifique du Râle des genêts © LPO Anjou